Affaires
Casablanca : le premier plan d’aménagement prêt, neuf autres suivront
Le plan de Hay Hassani présenté au comité technique. Il doit être validé par les élus.
Selon l’Agence urbaine, sa mise en application est pour les jours qui viennent.
A fin septembre 2009, 3 125 projets autorisés pour 34 000 logements, 1 700 villas et 49 unités industrielles.

Est-ce le bout du tunnel pour les promoteurs immobiliers de Casablanca ? Tout porte à le croire puisque les plans d’aménagement censés régir les normes urbanistiques dans les différentes zones de la ville sont sur le point d’être promulgués. Pas tous, certes, ils sont 33 en tout, mais du moins une partie.
Et c’est plus précisément le quartier Hay Hassani qui ouvrira le bal. «Son plan d’aménagement a été présenté au comité technique local qui comprend toutes les administrations concernées cette semaine (NDLR : santé, éducation nationale, jeunesse et sport…). Une fois validé, il sera débattu par les élus locaux et mis en œuvre aussitôt après», explique Allal Sakrouhi, gouverneur de l’Agence urbaine de Casablanca (AUC). Et d’ajouter : «Nous travaillons actuellement sur neuf autres plans d’aménagement qui devraient suivre».
Rappelons que le schéma directeur pour la région du Grand Casablanca prévoit 33 plans d’aménagement dont 16 pour la ville proprement dite et 17 pour les communes environnantes. Le schéma est très attendu, entre autres, parce qu’il prévoit l’ouverture d’une assiette de 25 000 hectares à l’urbanisation dans les 10 prochaines années.
Les plans d’aménagement sont régis par deux textes relatifs à l’urbanisme : la loi 12-90 et la loi 25-90 qui font toutes les deux parties du projet de code de l’urbanisme. Selon ces deux textes, les plans doivent, avant leur homologation, être examinés par les élus de la ville concernée.
Quoi qu’il en soit, l’Agence urbaine de Casablanca affirme, comme pour répondre aux reproches souvent faits par les professionnels, que l’attente de l’entrée en vigueur des plans d’aménagement ne bloque nullement les projets immobiliers de la ville. Pour preuve, la direction de l’agence avance les chiffres relatifs aux autorisations de construire délivrées à septembre dernier. «Le principe du système de dérogation n’a pas changé et la commission qui délivre des dérogations continue de le faire. Il existe néanmoins une condition sine qua non pour que cette commission étudie un dossier : celui-ci doit être conforme aux dispositions du schéma directeur», explique M.Sakrouhi.
La construction de 33 998 logements autorisée
Ainsi, l’Agence urbaine a examiné 4 436 projets à fin septembre 2009 et a donné son avis favorable pour 3 125 d’entre eux contre 6 981 projets examinés pour 4 723 avis favorables pour toute l’année 2008. Ces projets portent sur des logements, des locaux industriels ou commerciaux et des équipements socio-collectifs.
Pour ce qui est des logements, elle a autorisé la construction de 33 998 logements sur les neuf premiers mois contre 47 757 unités en 2008. Détail à signaler : la part du secteur privé dans le nombre des logements autorisés a subi une légère baisse, passant de 98% en 2008 à 89% pour les 9 premiers mois de l’année en cours.
Ventilé par segment, le logement économique continue de se tailler la part du lion même s’il subit le contrecoup de l’annulation des avantages fiscaux accordés aux promoteurs immobiliers puisque ce segment comprend 13 495 unités à fin septembre contre 23 436 en 2008.
Les immeubles de moyen et haut standings représentent 38% du total des autorisations concernant 9 463 unités contre 17 678 l’année dernière. Les villas et l’habitat rural ferment la marche avec respectivement 1 717 et 223 unités contre 6 491 et 152 en 2008.
Du côté des unités industrielles, l’Agence urbaine a donné son avis favorable pour la construction de 49 unités d’une superficie de plancher de 225 200 m2 à fin septembre dernier contre 97 unités totalisant 413 827 m2 l’année dernière. En ce qui concerne les bureaux et les commerces, la superficie relevant des projets autorisés est de 140 134 m2 et 123 069 m2 à fin septembre, contre 228 517 m2 et 275 037 m2 en 2008.
Quant au nombre d’équipements socio-collectifs autorisés à fin septembre dernier, il s’établit à 135 sur une superficie globale de 334 298 m2, alors qu’ils étaient 259 sur une superficie de 564 004 m2 en 2008, année durant laquelle 88% des projets ont été initiés par le privé alors que le public sera le principal réalisateur en 2009 avec 85%.
