Bouregreg : incertitudes sur la date de reprise du chantier Amwaj

L’Agence d’aménagement de la vallée de Bouregreg assure qu’il n’y aura aucun retard dans la livraison.

Toutes les études achevées et les travaux de terrassement réalisés.

A l’arrêt depuis février dernier, la deuxième séquence du méga projet de Bouregreg, baptisée Amwaj, tient en haleine aussi bien les professionnels de l’immobilier que les habitants de la région Rabat-Salé. Les difficultés rencontrées par l’actionnaire majoritaire du projet, Sama Dubaï, laisse perplexe plus d’un. Mais à l’Agence d’aménagement de la vallée du Bouregreg (AAVB), l’heure n’est pas à la polémique. «Amwaj ne constitue qu’un chantier parmi plusieurs autres du méga projet de Bouregreg. Il est vrai que Sama Dubaï a arrêté le chantier, mais la société n’a, pour le moment, pas émis son souhait de se désengager. Et même si cela arrive, il ne faut pas oublier que les partenaires de ce projet sont liés par un pacte d’actionnaires qui détermine avec précision les droits et obligations de chacun d’entre eux. De ce fait, tout retrait d’un actionnaire devra être bien étudié par l’ensemble des partenaires», explique-t-on auprès de l’AAVB.

Les sous-traitants dans l’expectative
Rappelons que le chantier Amwaj, qui nécessite une enveloppe budgétaire de 24 milliards de DH, est géré par une joint-venture qui lui est spécialement dédiée. Outre le groupe émirati qui détient 50% du capital, la joint-venture est contrôlée par l’AAVB qui détient 20%, la Caisse de dépôt et de gestion (20%) et la Caisse marocaine des retraites (10%).
Les informations sur un éventuel retrait du principal actionnaire ne constituent pas le seul souci du chantier. «Même si le retrait de Sama Dubaï n’est pas encore confirmé par le top management de l’AAVB, l’arrêt du chantier qui dure depuis presque un an ne laisse-t-il pas présumer un gros retard dans les dates de livraison ?», s’interroge un sous-traitant du groupe émirati.
Une question balayée d’un revers de la main par la direction de l’AAVB selon laquelle la livraison du projet ne souffrira d’aucun retard. «Lorsque Sama Dubaï a ordonné à ses sous-traitants d’arrêter le chantier, celui-ci était déjà bien entamé et ses deux tiers étaient déjà réalisés. Il s’agit des études du sol, des travaux de terrassement et des gros œuvres. A la reprise du chantier, les entreprises sous-traitantes commenceront tout simplement les travaux de construction qui constituent la phase la plus rapide d’un projet immobilier», répond-on auprès de l’agence.