A quoi ressemblera le nouveau zoo de Rabat

L’ouverture est prévue à  la fin 2011. Les travaux des principales composantes du parc sont pratiquement achevés. Enclos pour animaux, clinique vétérinaire mais aussi espaces de loisirs, 5 restaurants, un centre d’information…Sur les 50 ha disponibles la partie animalière couvre 30 ha.

La réalisation du nouveau parc zoologique de Rabat entre dans sa dernière phase. Ce parc sera opérationnel dans trois mois et sera ouvert au public au plus tard à la fin de cette année. Les infrastructures de base sont réalisées à 80%. Les voies de service sont complètement achevées ainsi que les gros œuvres des principaux équipements. Selon le directeur du parc, Saïd Hajib, le village d’accueil ainsi que la zone de services sont réalisés à 100%. Un centre d’information réservé à l’accueil des groupes, une administration, 5 restaurants, dont 2 fast-food, et une clinique vétérinaire qui répond aux normes internationales et dotée des équipements les plus sophistiqués dans ce domaine sont également fin prêts. Une première au Maroc puisque l’ancien zoo ne disposait pas de ce type d’équipements. Il en est de même pour le lazaret, cette zone de mise en quarantaine dédiée à l’accueil des nouveaux animaux qui ont besoin d’une période d’observation, ainsi que des animaux malades ou en surplus.
Autre nouveauté : le zoo sera spécialisé dans la faune africaine. «Comme recommandé par les organisations internationales, le parc aura une mission de centre de conservation des espèces de la région plutôt qu’une exposition d’animaux. C’est pour cela que le nouveau concept consistera à permettre aux animaux d’évoluer en quasi liberté dans des enclos reconstituant leur milieu naturel», explique le directeur. Deux circuits de 3 km au total seront proposés aux visiteurs. Le premier les plonge dans l’ambiance des déserts et de la savane africaine. Le deuxième les invite à se fondre dans l’atmosphère des marécages et de la forêt tropicale avec sa faune.

Les plantes de l’ancien zoo seront transplantées dans le nouveau site

Les concepteurs du projet ont eu recours à la roche artificielle aussi bien pour reproduire le milieu naturel des animaux et embellir le paysage que pour faire des obstacles d’apparence naturelle entre les différentes espèces et entre celles-ci et les visiteurs. Désormais, les séparations seront subtilement faites par des cours d’eau, des dunes, des collines ou des falaises, bref des semblants de reliefs naturels. Certes, «des grillages seront toujours nécessaires, mais ils seront dissimulés par ces différents reliefs», précise M. Hajib.
Seuls les travaux des abris des animaux et surtout les plantations ne sont pas encore totalement effectués. Les premiers sont réalisés à 90 %. Reste essentiellement les gîtes des hippopotames dont la réalisation est complexe. L’autre chantier non encore achevé concerne les grandes volières devant abriter les différentes espèces d’oiseaux. «C’est très compliqué puisque cela nécessite des structures suspendues. De plus, l’opération n’est pas fréquemment entreprise étant donné que peu de pays y ont eu recours», argumente M. Hajib.

460 MDH pour la première phase du projet

Quant aux travaux de plantation d’espaces verts, ils ne peuvent commencer qu’une fois tous les autres chantiers terminés. «L’appel d’offres international a été finalisé et remporté par une entreprise internationale spécialisée dans le domaine», explique la direction du parc. Les concepteurs du projet n’ont pas oublié un élément de taille : les anciennes plantations, des arbres et des plantes de grande valeur comme des arbres yuka et des palmiers qui ont plus de 30 ans et dont la hauteur dépasse les 20 mètres, qui existent dans l’ancien parc. Elles seront déplacées dans le nouveau parc.
Restera la dernière étape qui consiste au transfert des animaux au nouveau site. Il faut savoir qu’Addoha qui a repris le terrain de 50 ha de site pour y édifier son projet immobilier, Riad Al Andalous, a exploité jusqu’à présent tout sauf la partie qui abrite les gîtes des animaux. Le groupe immobilier ne poursuivra l’extension de son projet qu’une fois les animaux transférés. Après ce transfert, «une période de test est indispensable pour superviser le comportement des animaux et leur permettre de s’adapter à leur nouveau milieu», explique M. Hajib. Ce temps sera également mis à profit pour vérifier les paramètres de sécurité.
Au stade actuel, le nouveau parc zoologique est visible depuis la route nationale reliant Rabat et Témara, en face du complexe sportif Moulay Abdallah. Bientôt, les passants pourront découvrir depuis l’entrée une représentation des montagnes de l’Atlas reproduisant un modèle géant de 15 mètres.
Il est précisé que ces travaux constituent la première phase qui couvre une superficie de 30 ha. La deuxième partie qui comprend l’aménagement d’un safari nocturne et un motel sur une superficie totale de 20 ha sera lancée par la suite. Aucune date n’est fixée pour le moment. Jusqu’à présent, 460 MDH ont été engagés pour la réalisation de cette première partie, dont 420 MDH mobilisés par Addoha en échange du terrain. Le reste, soit 40 MDH, a été financé par l’Etat.