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Culture

Film «Full Metal Jacket», le chef-d’Å“uvre de Kubrick sur France 3, Mercredi 19 janvier à  22h15

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Full Metal Jacket 2011 01 18

Dans le registre des films de guerre, des films comme Apocalypse now, Platoon, Voyage au bout de l’enfer s’imposent comme des références. C’est également le cas pour Full Metal Jacket, un des films les plus réalistes du genre, signé en 1987 par un maître du Septième art, Stanley Kubrick. L’histoire : au camp d’instruction des marines de Paris Island, dix-sept recrues suivent l’enseignement tonitruant du sergent Hartman.
Avant de s’engager dans leur terrible baptême du feu et la sanglante offensive du Tet à Hué en 1968. Plus que l’histoire, c’est la mise en scène qui donne au film sa valeur cinématographie. Kubrick, auteur également du classique The Shining, segmente son film en deux parties. On retrouve, dans la première partie, de jeunes recrues face au sergent instructeur Hartman et ses tirades qui visent l’humiliation de ces futurs soldats, à les déshumaniser en quelque sorte. Les répliques du sergent deviendront cultes, comme les gueulantes et chansonnettes du général.
C’est ahurissant de voir les soldats répéter cette fameuse phrase : «Mon fusil est mon ami». Un des plus grands moments du film, c’est la scène terrible de la folie d’un soldat, qui n’a pas pu résister à ce régime, centré sur l’endoctrinement total. Dans cette partie du film, on fera aussi connaissance avec un personnage très touchant, celui de la Baleine, parfaitement interprété par Vincent D’Onofrio. La deuxième partie nous introduit au cœur du conflit avec des scènes d’un réalisme jamais atteint. La caméra de Kubrick va se centrer sur le personnage de l’engagé Joker (Guignol dans la version française), joué par Mattew Modine, envoyé au Viêt-Nam et qui se trouve engagé dans la bataille de Hue. Les combats de rue sont d’une incroyable violence et traduisent parfaitement l’enfer de la guerre et la décadence humaine qui s’ensuit.
Ne ratez surtout pas ce bijou du Septième art tourné par un des cinéastes les plus perfectionnistes de sa génération. Le brillant réalisateur américain n’a-t-il pas déclaré qu’«il faut toujours se poser la question : est-ce que c’est authentique ? Est-ce que c’est intéressant ? Introduire les scènes «à faire» que certains estiment indispensables à la réussite d’un film, c’est flatter bassement les goûts (supposés) du public». Magistral !