Au Royaume
La CGEM de 2018
Qu’est-ce qui a changé pour qu’un retour à l’esprit de compétition soit marqué, tranchant net avec des mono-candidatures où le futur président était connu d’avance, car seul en course ?

Qui remportera la présidence de la CGEM ? A quelques jours de l’assemblée élective programmée pour le 22 mai qui décidera de l’identité du futur patron des patrons, les deux candidats à la présidence accélèrent le rythme, essaient de se montrer sous leur meilleur jour, chacun mettant en évidence ses atouts mais également les failles du concurrent. Des piques par-ci, des messages subliminaux par-là, la campagne bat son plein.
Mais que s’est-il passé en 2018 pour que ces élections réduites durant de longues années à une simple formalité se transforment en un enjeu réel pour lequel des candidats se battent farouchement ? Qu’est-ce qui a changé pour qu’un retour à l’esprit de compétition soit marqué, tranchant net avec des mono-candidatures où le futur président était connu d’avance, car seul en course? Et quand bien même la campagne démarrerait avec plusieurs candidats en lice, les retraits en cours de route étaient devenus une règle, laissant un seul choix aux électeurs.
A ces questions, tous ceux qui suivent de près le débat apportent les mêmes éléments de réponses. La CGEM a évolué. C’est désormais une organisation qui compte. Elle a acquis en représentativité et en puissance. C’est l’organisation professionnelle la plus forte du Royaume. C’est également le représentant officiel des employeurs depuis 2015. Au-delà de son caractère purement patronal, elle est devenue un organe de consultation privilégié, que ce soit par le gouvernement ou par des délégations étrangères en visite au pays. La confédération a en outre mis un pied dans le législatif du fait qu’elle détient son propre groupe à la Chambre des conseillers. Un groupe certes arithmétiquement réduit en termes de membres, mais qui a la possibilité d’influer sur un vote. Bref, la CGEM d’aujourd’hui est plus audible et mieux outillée. Et tout cela fait d’elle un acteur majeur. Et de ses élections un événement pour lequel le monde des affaires retient son souffle.
