Yasmine Benamour : «Nous voulons plus d’ouverture pour nos étudiants»

Renforcement des programmes pédagogiques, développement des activités para-pédagogiques et citoyennes, lancement de deux compétitions ainsi qu’une université professionnalisante, le groupe HEM vient de mettre en place un plan triennal qui prévoit plusieurs actions. Yasmine Benamour, administrateur directeur général du groupe, dévoile les grandes lignes de ce vaste projet.

Comment est venue l’idée d’un partenariat avec l’IFC ?

En fait, nous avons été sollicités par la Banque Mondiale, à travers l’IFC (Société financière internationale). Leur démarche s’inscrit dans le cadre de l’initiative de l’IFC «Education for Employment» (dite E4E) pour la jeunesse arabe visant à promouvoir une éducation de qualité. Leur initiative a également pour objectif de favoriser une évolution des mentalités quant au rôle du secteur privé dans l’éducation, et la formation comme un choix viable pour améliorer les perspectives d’emploi et l’entrepreneuriat dans notre région. Tout s’est ensuite enchaîné : discussions, due diligence… Etre le premier investissement (et le seul à ce jour) du groupe Banque Mondiale dans notre secteur au Maroc est un beau témoignage de confiance et une véritable preuve de la bonne gouvernance et de la transparence de HEM. L’apport, 7 millions de dollars américains (soit près de 63 MDH), est destiné à accompagner les projets de développement de notre groupe.

Quelles sont les grandes lignes de ce plan triennal que vous comptez mettre en place  ?

Beaucoup de choses ! Il contient d’abord un renforcement du modèle pédagogique Grande Ecole de HEM. Nos équipes scientifiques et d’ingénierie pédagogique travaillent pour la rentrée 2015 sur une consolidation de notre programme Grande Ecole au niveau de ses contenus, méthodes et outils pédagogiques et ce, en tenant compte de la demande évolutive du monde de l’entreprise ainsi que des besoins et comportements nouveaux des jeunes générations.
Il contient également un développement de nos activités para-pédagogiques et citoyennes. La nouveauté y réside dans une autre forme d’ouverture sur la société qui concernera plus particulièrement les jeunes. Nous lancerons donc deux grandes compétitions dès 2015 : «HEM Art & Spirit», une double compétition de talents artistiques et de culture et «Graine de Citoyen – L’école du débat», un grand concours de joutes verbales visant à développer l’esprit de citoyenneté et la conscience politique chez les jeunes, en partenariat avec l’ambassade de France et d’autres institutions importantes du pays.
Bien évidemment, nous renforcerons également les activités existantes comme les conférences-débats ou encore les actions de la Fondation HEM comprenant, entre autres, notre centre de recherches le CESEM et l’Université Citoyenne® (séminaires gratuits, ouverts à tous, sans conditions).
Enfin, notre plan triennal prévoit un renforcement du Groupe HEM à travers le lancement d’une université «professionnalisante». C’est bien sûr une grande nouveauté.

Peut-on avoir plus de précisions concernant cette nouveauté ?

Ce sera un nouveau modèle d’université jumelant, dans un esprit citoyen, qualité et juste prix. Cette université visera la formation d’un mid-management en phase avec les besoins économiques de notre pays. Elle s’adressera, à partir de la rentrée 2017, aux classes moyennes et couvrira, en plus d’un coût des études relativement modéré, un système complémentaire de crédit-études.