Que faire si mon évaluation se passe mal ?

Evalués et évaluateurs ne mesurent pas toujours bien l’objectif et les enjeux.
L’évalué doit avoir le courage de reconnaître ses erreurs pour pouvoir rebondir.
Un recours auprès de la DRH est possible.
Routine, corvée, système subjectif, discussion complaisante ou règlement de comptes, l’entretien de fin d’année est souvent un moment redouté surtout par les évalués. Pourquoi ? «Pour la simple raison que l’évaluation est souvent prise comme une fin en soi et non comme un support pour la mise en œuvre d’une politique de ressources humaines, pour la concrétisation d’une culture de l’entreprise ou d’une conception du management», explique Omar Benaini, consultant associé au sein du cabinet LMS ORH. Pour le salarié, la démarche peut être importante dans la mesure où cela lui permet de défendre ses réussites mais aussi d’expliquer ses échecs et formuler des attentes, le tout dans un dialogue constructif.
Que faire alors quand ce grand oral se passe mal ? Comment se remotiver après une mauvaise évaluation ? Il faut d’abord savoir relativiser.
On peut faire valoir ses compétences auprès d’un autre manager
Si l’évalué perçoit un écart important entre son travail et l’appréciation de son supérieur, c’est peut-être à cause d’un passage à vide pendant l’année. Bouleversement dans la vie privée, démotivation justifiée ou non, problèmes relationnels au sein de l’entreprise…, autant de facteurs pour lever le pied. C’est l’occasion justement d’en parler avec son supérieur afin de trouver les solutions possibles pour redresser la barre.
En évoquant ses contre-performances, l’évalué peut parfois éveiller bien plus de sympathie auprès de son supérieur que lorsqu’il nie tout en bloc. Il ne faut pas perdre espoir car on peut également faire valoir ses compétences auprès d’un autre supérieur hiérarchique.
Dans les structures organisées, il est possible de faire appel contre une mauvaise appréciation. «Généralement, le recours au N° 2 et à la DRH est prévu. Ce recours est de nature à apaiser la tension et à arbitrer, s’il y a lieu, un litige ou un malentendu», souligne Mustapha Sekkat, DG du cabinet RH Leadership. L’étude du recours peut être confiée à d’autres parties désignées par la direction générale, notamment à la hiérarchie fonctionnelle.
Ceci dit, comme l’explique Hicham Zouanat, vice-président RH de Danone Centrale laitière, «ce recours est réservé généralement aux personnes qui ont obtenu des notes particulièrement faibles. C’est une occasion pour eux d’avoir un autre avis. Mais dans tous les cas, c’est l’ultime alternative, car l’évalué ne peut se plaindre à tous les coups sinon il est clair qu’il est dans le tort et qu’il ne sera plus crédible par la suite».