Carrière
Pénurie des talents IT : La chasse aux compétences s’accroît
• Accélérées par la transformation digitale, les entreprises de tous secteurs devront convaincre des candidats frileux à l’idée de changer d’employeurs comme de pays, en pleine période de crise.
• Formation en amont, reconversion, marque employeur…, les pistes ne manquent pas pour attirer et fidéliser les meilleurs.

Depuis plusieurs années, la pénurie des profils IT est une constante. La transformation digitale, qui touche tous les secteurs, a été encore accélérée par la crise, ce qui a boosté la demande de compétences en IA, data science…, les entreprises de tous secteurs devront convaincre des candidats frileux à l’idée de changer d’employeurs comme de pays, en pleine période de crise et d’incertitudes économiques.
Le regard est tourné vers eux de partout et les entreprises cherchent à les embaucher aujourd’hui plus que jamais. Mais, alors, quelle est la situation réelle de ces IT sur un marché ravagé par la Covid ? Ont-ils évité le pire ? Sont-ils toujours aussi convoités qu’avant ? Quelle stratégie pour attirer et fidéliser les meilleurs profils IT ? Quelles pistes pour en finir avec la fuite des cerveaux ? Autant de questions et d’enjeux auxquels font face aujourd’hui les entreprises et qui a fait l’objet d’une rencontre organisée par les groupes Le Matin et Intelcia.
Il faut souligner que sur la place, les initiatives ne manquent pas pour pallier la problématique. D’abord, en amont par la formation. Actuellement, le Maroc forme très peu de profils IT, notamment des informaticiens et les développeurs. Mehdi Alaoui, vice-président de l’Apebi, tient à rappeler en chiffres la part du numérique dans l’économie mondiale et un besoin accru de talents dans les métiers liés aux nouvelles technologies. «Le moteur de toute économie numérique dans le monde est le talent. On forme à peine 8 000 profils chaque année, alors qu’on devrait être à plus de 60 000».
200 000 jeunes à reconvertir sur 4 ans
Participer à la formation est un choix adopté par plusieurs entreprises dont IBM Maroc. Ce dernier a mis en place «IBM skills academy» qui a permis de former 300 enseignants-chercheurs en technologie cloud, business intelligence, cybersécurité ou encore la blockchain mais aussi plus de 6 000 jeunes sur ces diverses technologies.
Quant à l’attraction des jeunes, là aussi, les entreprises ont un fort rôle à jouer, surtout en termes de marque employeur, surtout que les multinationales étrangères arrivent facilement à attirer nos meilleurs talents. Enfin, la reconversion des profils est également une piste à creuser. Sur ce registre Mehdi Alaoui tient à rappeler que sa fédération est sur un plan ambitieux de reconversion de 200 000 jeunes aux métiers du digital sur les 4 ans à venir.
