Marché de l’emploi au Maroc : Avis de Philippe Montant, DG de Rekrute

Contrairement à l’année dernière où cette période coïncidait avec des congés, Aïd Al Adha, les élections législatives et l’événement planétaire Cop 22, cette rentrée devrait être plus dynamique que la précédente. Depuis deux mois, nous enregistrons en moyenne près de 1 000 à 1 200 offres d’emploi et 6 500 postes ouverts.

DG de Rekrute
Le secteur des technologies génère l’essentiel des offres d’emploi. Le problème est que les entreprises se battent pour les mêmes profils.
Il est suivi par celui des centres d’appels. Ces derniers restent parmi les gros pourvoyeurs de postes. Cette tendance s’explique, en partie, par le taux de rotation que connaît ce domaine d’activité. Souvent, les jeunes ne prennent pas vraiment au sérieux ce métier et ne projettent pas d’y faire carrière.
Les banques/assurances restent visibles sur le marché.
Les compagnies d’assurance continuent de recruter mais à des volumes beaucoup moins importants que par le passé. A priori, ce sont surtout les nouvelles structures qui recrutent le plus. Idem pour les banques qui ont connu un passage à vide en début d’année mais qui devront se rattraper durant les derniers mois de l’année.
J’ajouterais également que les secteurs de l’automobile et l’aéronautique continuent de dynamiser le marché.
Comme beaucoup de secteurs émergents au Maroc, celui de l’aéronautique devrait monter en puissance dans les années à venir.
L’axe Casa-Rabat accapare l’essentiel des offres d’emploi (près de 80%) suivi de Tanger, Marrakech et le reste des villes du Royaume.
D’un autre côté, les profils Bac+4 et plus sont très sollicités sur le marché, suivis des Bac+3 et Bac+2.
L’essentiel des demandes concerne les profils d’informaticiens, les commerciaux ou encore les financiers.
Sur le moyen terme, les différents projets structurants restent de puissants moteurs de création d’emplois. Il faudra quand même former et beaucoup former en axant les efforts tant sur la quantité que sur la qualité.
Toutes les fonctions sont appelées à être demandées sur le marché de l’emploi. Ceci dit, pour des postes de responsabilités, les entreprises peinent souvent à trouver des têtes bien faites.