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Carrière

Les DRH face au casse-tête du protocole sanitaire

• Pour beaucoup d’entreprises, le suivi du protocole sanitaire représente un coût non négligeable.
• Les solutions restent limitées pour se défaire de ces dépenses fastidieuses mis à part le fait d’opter pour le télétravail.

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Les DRH face au casse-tête du protocole sanitaire

Pour beaucoup de DRH, la rentrée a été synonyme de travail à distance, de gestion des effectifs mais surtout de gestion sanitaire.
Contexte sanitaire oblige, la sécurité des salariés devrait figurer parmi les dossiers phares de la rentrée des services RH.
Le protocole sanitaire applicable depuis quelques mois concentre toutes les attentions et vient perturber l’espoir d’une reprise de l’activité que l’on espérait. Selon les quelques DRH que nous avons sollicités, les mesures sanitaires ne sont plus un choix, mais une obligation.
«Les mesures sont draconiennes et sont contrôlées de manière régulière par l’inspection du travail ou les autorités concernées», note Mohamed Taha Drhori, DRH d’un groupe de services de la place.
Pour cet autre responsable RH d’un établissement public, «à chaque fois qu’un cas positif est déclaré au sein de notre établissement, c’est la sinitrose. On est obligé de renvoyer les gens en télétravail, d’effectuer des tests PCR pour les équipes. A la longue, c’est usant !», souligne-t-il.
Un coût non négligeable que beaucoup d’entreprises devront supporter durant cette période incertaine.
Mohammed Benouarrek, DRH dans un groupe national de la place, souligne à cet effet que «les solutions sont limitées pour se défaire de ces dépenses fastidieuses, mis à part le fait d’opter pour le télétravail. C’est la seule option sérieuse qui paraît possible afin de limiter les dégâts. Malheureusement, pas toutes les entreprises peuvent y recourir, vu la spécificité de la nature de leur travail».

Communiquer le plus souvent pour atténuer les inquiétudes
De toutes les manières, en cas de contamination, il est clair que toute entreprise a le droit de retrait et le droit d’alerte, c’est à dire demander et imposer au salarié contaminé de quitter son entreprise afin qu’il bénéficie d’un congé de maladie remboursé par la CNSS. Le salarié contaminé, en situation de congé maladie, ne doit pas dépasser 180 jours continus pendant 365 jours à partir du premier jour d’arrêt du travail.
Or, si les conséquences logistiques et économiques d’une crise sanitaire sont en général assez bien anticipées en amont pour les entreprises structurées, les conséquences psychologiques pour les salariés peuvent être moins évidentes. Car, il ne faut pas l’oublier, les inquiétudes des employés peuvent engendrer des tensions non négligeables dans l’entreprise (baisse de productivité, stigmatisation de certains collègues …).
«C’est pourquoi la première mesure à prendre pour les entreprises en cas de crise sanitaire est de mettre en place un plan de communication adéquat : expliquer la Covid, les conséquences d’une infection, comment lutter contre le virus et quelles sont les mesures prises par l’entreprise pour prévenir la contamination de ses salariés».
En général, un simple mail ou une notice d’information suffit, rappelant notamment les règles élémentaires d’hygiène.