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Carrière

L’ascenseur social : Avis de Essaid Bellal, DG du cabinet Diorh

La panne vient du fait que notre système éducatif est lui-même en panne

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les candidats

Essaid-BellalDans notre société, les gens pensent qu’avoir un diplôme et un bon niveau de langue sont indispensables pour décrocher un emploi qui permettra d’avoir par la suite une vie stable.

Malheureusement, nous sommes dans un système éducatif qui va à deux vitesses. Cette panne de l’ascenseur social vient du fait que notre système éducatif est lui-même en panne. Beaucoup de gens n’ont pas la possibilité d’avoir des études de qualité. Du coup, cela se ressent sur le marché de l’emploi. Les candidats qui ont fait des études supérieures, notamment à l’étranger, ont plus de chance de trouver rapidement un emploi, un bon salaire mais aussi de gravir rapidement les échelons.

La discrimination est de fait. Elle existe même si elle n’est pas affichée clairement dans les entreprises. Physique peu agréable, couleur de peau, régionalisme…, de tels aspects ne passent pas inaperçus. Mais c’est rarissime.

Ceci dit, il nous arrive d’avoir des candidats issus de familles modestes qui, par la force des choses, se sont battus pour réussir dans la vie. En tant que cabinet de recrutement, nous avons pour rôle de placer justement les candidats dans les entreprises, et ce, quels que soient leur différence et leur milieu social. C’est dans la diversité qu’on crée la richesse. Nous mettons l’accent sur la compétence avant tout. C’est ensuite à l’entreprise cliente de juger les candidats. Pour notre part, nous conseillons constamment les candidats de soigner leur image et leur expression orale, qui sont très importants lors des entretiens. La première impression est souvent déterminante lors des entretiens.

Aussi bien le cabinet de recrutement que l’entreprise doit se baser sur des paramètres palpables qui sont d’abord le «savoir-être».

D’autre part, la mobilité sociale est aussi conditionnée par notre culture. Très souvent, tout ne se passe pas comme prévu, soit parce qu’on ne dispose pas du potentiel physique ou intellectuel requis, soit parce que l’un des parents a décidé de tracer le parcours pour ses enfants. Souvent, les enfants suivent la trace de leurs parents parce que ces derniers ont réussi dans leur vie professionnelle. On le voit dans tous les milieux: professionnel, artistique, politique… 

M.A. La vie éco