Bien-être au travail : Avis de Mohamed Berhili, DG de Hapimag Palmeraie Marrakech

Les petites attentions ne font que renforcer l’esprit d’appartenance à un groupe
Je définirais le bien-être comme l’ensemble des facteurs plus ou moins identifiables susceptibles d’influer sur la qualité de vie des employés sur le lieu de travail. Cela va de la sécurité et l’hygiène des locaux à la protection de la santé des salariés, en passant par l’impact physique ou psychosocial des tâches effectuées, l’ergonomie de l’espace de travail…
Au-delà d’une simple question de rémunération, la qualité de vie au travail a un impact direct sur la motivation des salariés d’une entreprise, et donc in fine sur leur productivité. Parmi les éléments-clés favorisant le bien-être au travail, on peut citer le confort de l’espace de travail, l’établissement d’une bonne entente et d’une relation de confiance entre collègues, ainsi qu’une meilleure écoute ou attention de la part des superviseurs.
L’un des premiers leviers d’action pour développer le bien-être des salariés est certainement de valoriser leur travail. Cette responsabilité revient au manager de proximité. Le bien-être est un facteur qui se cultive de haut en bas, de la direction aux managers de proximité.
Le manager doit dans ces cas savoir motiver les équipes et redonner du sens au travail accompli. L’individu a généralement besoin de reconnaissance même devant les autres s’il le faut. Or, souvent, on constate le contraire ! On ne valorise pas la personne par crainte qu’elle se relâche ou se surestime.
D’un autre côté, on voit de plus en plus de bons exemples d’entreprises qui contribuent à l’amélioration des conditions de travail de leurs employés.
Par exemple, certaines d’entre elles ont aménagé des crèches internes pour éviter les allers-retours de leur personnel. De même que d’autres autorisent les femmes qui ont fini leur congé maternité de continuer à allaiter leur progéniture dans des endroits aménagés dans l’entreprise. Il y en a qui ont mis en place des salles de sport où les employés peuvent se défouler pendant les heures creuses.
Dans une petite organisation comme la nôtre, j’essaye au maximum de créer un climat «familial» qui aide à entretenir l’esprit d’appartenance.
Tout d’abord par bannir les relations hiérarchiques. Chez nous, la porte est ouverte à chaque employé afin de créer une certaine aisance dans les relations. Je suis également très flexible au niveau des demandes des collaborateurs. Quand je vois qu’ils se donnent à fond sur leur travail, je n’hésite pas à accorder des jours de repos quand ils le souhaitent. Nous essayons également de gratifier les bonnes réalisations à travers la délivrance d’attestations de «bon travail accompli». Quand elles sont accrochées au mur dans les couloirs ou les bureaux, cela ne fait que renforcer l’implication chez les collaborateurs. Enfin, je pense que par moment, il faut savoir organiser des repas de gala où les collaborateurs peuvent se défouler.