Au Royaume
USA 1994 Une piteuse prestation chez l’Oncle Sam
L’équipe nationale est prête sur le plan footballistique avec des joueurs de haute voltige. Malheureusement, côté moral, l’atmosphère était à couper au couteau…

Immédiatement après l’élimination des Lions de l’Atlas des qualifications pour la Coupe du monde 1990 en Italie, l’entraîneur Antonio Angelillo est viré. Il est alors remplacé par l’Allemand Olk Werner, qui arrive avec une nouvelle vision et un système digne de l’esprit footballistique de l’Allemagne.
Werner commence par le recrutement de jeunes joueurs de la sélection nationale des juniors qui venait de remporter une compétition arabe, la Coupe de Palestine, sous la houlette du cadre national Abdelghani Naciri. C’est ainsi que le public découvrira Noureddine Naybet, Khalid Raghib, Tahar Lakhlej, Said Roukbi, Ahmed Bahja, Hicham Dmiî, aux côtés de Khalil Azmi, Aziz Bouderbala, Abdelmjid Bouybod, Fakhreddine Rajhi et bien d’autres.
Cette armada sera éliminée à son tour de la CAN 1992 qui a eu lieu au Sénégal et Olk Werner est renvoyé. On fait de nouveau appel à un cadre national en la personne de feu Abdelkhalek Louzani. Un entraîneur confirmé, bardé de diplômes, avec une grande expérience acquise en Belgique. D’autant qu’il venait de conclure une belle saison avec le Kawkab de Marrakech en remportant le championnat national.
Louzani fera un bon travail reconnu par tous, vu le changement clair et net avec une nouvelle formation soudée et sans problèmes.
Un Marocain aux commandes
Curieusement, et en pleine course à la qualification au Mondial 1994 prévue aux Etats-Unis, Louzani est limogé (à cause d’une brumeuse intervention) juste avant le dernier match contre la Zambie pour décrocher le ticket pour la Coupe du monde. Il est remplacé par son collègue feu Abdallah Blinda qui mène les Lions vers la victoire contre la Zambie pour s’envoler aux USA.
L’équipe nationale est prête avec des joueurs de haute voltige comme Mustapha Hajji, Hassan Nader, Rachid Daoudi, Ahmed Bahja, Abdelkrim Hadrioui, Rachd Azzouzi, etc. Malheureusement, côté moral, l’atmosphère était à couper au couteau, à cause de problèmes d’organisation, de choix de dernière minute, d’exclusion de certains joueurs, de décisions improvisées… Résultat des courses : trois matches trois défaites, contre la Hollande, la Belgique et l’Arabie Saoudite. Cela, sachant que ces trois adversaires étaient de loin à la portée des Lions, sur le plan du jeu. Mais l’environnement malsain dans lequel vivaient les joueurs et tout le staff a fait que le retour soit rapide au pays. Ce fut la plus faible prestation pour le Maroc dans une Coupe du monde.
