Au Royaume
Une semaine sous le signe d’Al Hoceima
Selon le ministre de l’intérieur, tous les projets programmés à Al Hoceima, même si leur lancement a connu du retard, seront réalisés dans les délais fixés, à savoir fin 2019.

Évènement oblige, il n’y en a eu presque que pour Al Hoceima pendant la semaine écoulée. D’abord, le chef du gouvernement a réuni les élus, le président et responsables de la Région. Ensuite, les deux ministres directement concernés, celui de l’intérieur et celui de la justice, ont été invités à répondre aux questions des parlementaires sur la situation dans la ville et sa région et surtout les initiatives que le gouvernement entend entreprendre dans ce dossier.
Ainsi et suivant les orientations de SM le Roi, le chef du gouvernement a présidé, lundi, une réunion élargie consacrée à l’état d’avancement des projets de développement inscrits dans le cadre du programme «Al Hoceima, Manarat Al Moutawassit». Durant cette rencontre, des ministres ont présenté des exposés abordant le taux d’avancement des différents projets de développement programmés en faveur de la population, particulièrement ceux inscrits dans le cadre de ce programme dont le taux de réalisation se situerait à 65% à fin 2017.
Selon le ministre de l’intérieur, tous les projets programmés à Al Hoceima, même si leur lancement a connu du retard, seront réalisés dans les délais fixés, à savoir fin 2019. Abdelouafi Laftit, qui intervenait devant le Parlement, a également assuré que «quand certaines personnes violent la loi et ses dispositions loin des revendications sociales de la population locale de la province d’Al Hoceima, l’Etat n’a d’autre choix que de faire respecter la loi». Le ministre a indiqué, toutefois, que les autorités publiques ont garanti aux manifestants le droit à la liberté d’expression et de manifestation pendant 7 mois, précisant qu’aucune personne parmi ces manifestants n’a été arrêté jusqu’à l’atteinte à la liberté de culte dans une mosquée de la ville d’Al Hoceima. Cependant, le ministre a fait savoir que les personnes poursuivies bénéficient de toutes les garanties conférées par la loi, notant que l’ensemble des institutions de l’Etat ont fait preuve d’un comportement exemplaire quant à l’application de la loi et au respect des droits.
Il a, par ailleurs, rappelé que depuis le 28 octobre 2016, quelque 843 formes de protestation ont été organisées en toute liberté, par contre, durant la même période, 205 éléments des forces de l’ordre ont été agressés à des degrés divers, 42 véhicules de police ont subi des dégâts matériels et un bâtiment réservé au logement des éléments de police a été totalement incendié.
Le ministre de la justice a assuré, pour sa part, que les autorités publiques se sont engagées à respecter scrupuleusement le droit de rassemblement pacifique lors des manifestations survenues dans la province d’Al Hoceïma, sans recours à la force pour disperser les protestataires ou les violenter. Mohamed Aujjar a, en ce sens, assuré que «le traitement qu’ont réservé les autorités publiques à ces incidents constitue une preuve de l’adoption d’une politique pénale flexible, d’une interaction positive avec les revendications légitimes des habitants de la province et d’une politique de communication efficace avec la société civile, les élus et l’ensemble des citoyens pour trouver des solutions efficientes aux problématiques de développement dans la région, conformément à une approche participative».
