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Au Royaume

Une morte saison

Après coup de Mr Et-Tayeb Houdaifa.

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rub 16674

Un nouveau titre est tombé dans l’escarcelle plutôt garnie du WAC. Dès qu’ils s’en sont assurés, les supporteurs des Rouges se mirent à exprimer leur joie à travers les artères, les rues et les ruelles de la ville blanche. Rien de plus naturel. Sauf que si se réjouir d’un tel sacre, avec mesure, n’est pas réprobable, en faire toute une montagne relève de la faute de goût. Car comment peut-on savourer tapageusement une consécration arrachée au forceps, grâce à un triomphe sans gloire aux dépens d’un adversaire, le FUS, épuisé par son périple subsaharien, et de surcroît, déjà assuré de son maintien parmi ce qu’on continue à nommer absurdement «l’élite» ? Mais l’Histoire ne retient pas les détails et regarde de haut la petite histoire. Si celle-ci avait son mot à dire, elle prouverait que le Raja et le Difaâ tournaient le dos à un titre qui leur tendait les bras. De fait, le premier est retombé dans ses vieux errements, en privilégiant le beau jeu au détriment de l’efficacité. Le second, après un parcours exemplaire qui lui a valu son 7e (sic) titre de champion d’automne. Il semblerait que la saison hivernale coupe les jambes aux Jdidis, et quand les beaux jours reviennent, ils ne peuvent plus remonter la pente. Ceci est une autre histoire. Aussi affligeante que ce titre remporté par le WAC, avec 54 points sur 90 possibles, 15 victoires en 30 rencontres, 9 nuls, 6 défaites, 36 buts marqués, 22 encaissés. C’est dire combien notre championnat se retrouve au ras de la pelouse ! Plus ils prennent de l’âge, plus les championnats d’ailleurs se bonifient. Le nôtre tourne à la piquette. Il n’y a donc pas lieu de s’étonner que les mordus du foot fréquentent mille fois plus la télé que les stades. C’est à s’en mordre les crampons.