Au Royaume
Une loi pour le bénévolat rémunéré
Le RNI propose des pistes pour le travail associatif rémunéré dans le cadre de sa réflexion sur le nouveau modèle de développement.
Le gouvernement compte enfin s’intéresser au travail associatif rémunéré. Le chef de l’Exécutif promet, ainsi, un texte de loi pour encadrer le bénévolat pour le 5 décembre prochain, qui coïncide avec la Journée internationale du bénévolat. Cependant, M. El Othmani ne peut pas s’engager sur la date de sa mise en œuvre, puisque cela dépend du Parlement qui doit le valider auparavant. Cela dit, le gouvernement estime néanmoins pouvoir actionner le levier associatif pour encourager le travail des jeunes. Il faut dire qu’il existe déjà certaines pistes mais non exploitées de manière rationnelle. Le programme d’alphabétisation, et ce n’est qu’un exemple, mobilise aujourd’hui quelque 4 000 associations qui ont signé des conventions avec l’Etat pour une enveloppe de 400 MDH. Le projet de généralisation de l’enseignement préscolaire, doté d’une enveloppe de 1,35 milliard de DH, pourrait également être une source d’emplois associatifs pourvu que le gouvernement mette en place un cadre adéquat.
Un animateur pour 19 000 jeunes
Bref, ce ne sont pas les pistes de travail qui manquent. Le RNI l’a d’ailleurs démontré dans sa contribution au nouveau modèle de développement, un document de plus 184 pages dans lequel il expose des propositions concrètes sur le sujet. Le parti considère ainsi que l’Etat a un rôle d’investisseur social. En ce sens, l’animation sociale ne constitue pas une dépense superflue mais un placement nécessaire pour accompagner les générations futures. Or, le Maroc ne dispose, par exemple, que d’un animateur pour 19 000 jeunes, contre un pour 110 en France et un pour 1 200 en Afrique du Sud. Et si le taux d’encadrement actuel était porté ne serait-ce qu’à un animateur pour 1 000 jeunes, cela représenterait 12000 emplois directs dans les centres socioculturels. Pour cela des partenariats sont nécessaires avec un tissu associatif structuré. Les associations pourront compter, moyennant indemnisation, sur un réseau de volontaires notamment dans les rangs des diplômés chômeurs.