Au Royaume
travaux publics
Des marchés de
1,7 milliard de DH pour
les entreprises marocaines
La participation des entreprises marocaines aux grands projets d’infrastructures, objet principal du contrat-programme signé en début de semaine (cf. page 18) entre le gouvernement et les professionnels du BTP, est déjà une réalité. En effet, pour la construction de l’autoroute Settat-Marrakech, les entreprises Sintram, Megec, Sotravo et la Route du Nord sont adjudicatrices du tronçon Skhour Rhamna-Benguérir, pour un montant de 676 MDH ; Houar, Seprob, SNCE et Somagec pour le lot Benguérir-Sidi Bouathmane pour 514,5 MDH ; et Hajji, Sefiani et Handassa pour le tronçon Sidi Bouathmane-Marrakech pour un montant de 495 MDH (voir pages 18 et 19).
Pour la profession, la preuve est désormais faite que l’entreprise marocaine, pour peu qu’elle bénéficie de la confiance des décideurs, est capable de concurrencer les grands groupes étrangers. Car, il faut le souligner, si les entreprises nationales du BTP, organisées en groupements, ont pu présenter des offres professionnelles et compétitives pour ce marché, c’est essentiellement parce que le gouvernement, et en l’occurrence le ministère de l’Equipement, s’est montré volontariste en aménageant les conditions de leur participation aux appels d’offres, notamment en taillant le marché pour le rendre accessible à leurs capacités.
On l’oublie, ou on feint de l’oublier, la croissance économique d’un pays se réalise principalement lorsqu’il y a création de valeur ajoutée. Or, le recours systématique aux compétences étangères (chauvinisme mis à part), dans ce domaine comme ailleurs, permet certes de disposer d’ouvrages ou de toute autre infrastructure physique, mais pas de la valeur ajoutée. Celle-ci, et les économistes le savent, est en fait transférée aux pays d’origine
