Au Royaume
Transport maritime : les autorisations d’IMTC et de Naveline suspendues
Depuis plusieurs jours, des rumeurs instantes font état de la suspension, par les services de la Marine marchande, de toutes les autorisations définitives accordées aux compagnies maritimes pour exploiter les lignes courtes entre le nord du Royaume et le sud de l’Europe.

Elles auraient été remplacées par des autorisations hebdomadaires. Le flou entourait également l’identité des compagnies concernées. Finalement, les seules autorisations suspendues sont celles de Naveline et IMTC.
La première a démarré son activité en juillet suite au dernier appel à manifestation d’intérêt lancé par le ministère du transport. Elle disposait d’une autorisation d’exploitation d’une durée de dix ans. Mais depuis fin septembre, la compagnie a suspendu son activité du fait de ses difficultés, notamment financières. Or, le cahier des charges qu’elle avait signé lui imposait une continuité du service tout au long de l’année. N’ayant pas
respecté cet engagement, Naveline s’est vu logiquement retirer son autorisation.
Le cas d’IMTC est complètement différent. La compagnie a suspendu son activité il y a près de deux ans, suite à la maladie de son propriétaire, Mohamed Karia. Ce dernier, en dépit des graves difficultés financières de la compagnie, veillait à ce qu’elle reste opérationnelle jusqu’à ce qu’il reprenne du service. Depuis, c’est la descente aux enfers, au point que ses navires ont été saisis par les créanciers.
En revanche, le changement qu’a opéré la Marine marchande pour les autres compagnies ne concerne pas leurs autorisations, mais plutôt l’avis de trafic, un document nécessaire à l’accostage de chaque navire au niveau des ports marocains. Sa durée de validité n’est plus celle de l’autorisation d’exploitation. La direction de la Marine marchande impose désormais aux armateurs de faire viser leur avis de trafic avant chaque accostage.
