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Au Royaume

Tata Consultancy quitte le Maroc ?

La filiale du géant indien n’a pas atteint ses objectifs.

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Expérience plutôt terne au Maroc pour le géant indien de l’offshoring, Tata Consultancy Services (TCS), filiale du groupe Tata, spécialisée dans l’infogérance et l’intégration de systèmes. Après avoir ouvert sa filiale marocaine TCS Maroc, il y a trois ans, puis emménagé dans des locaux de 1 400 m2 à Casanearshore, la filiale tablait sur un business plan très ambitieux. Les dirigeants prévoyaient, en effet, d’atteindre, en 2010, un effectif de 200 ingénieurs. Pour cela, ils fondaient de grands espoirs sur les marchés européens francophones, particulièrement le marché français, sachant que, jusque-là, TCS dans le monde était presque exclusivement tournée vers des marchés anglophones. Début 2010, TCS Maroc ne compte que 20 ingénieurs à peine et n’est pas près d’atteindre l’objectif initial. La raison, comme l’explique un membre de la direction : «Le marché français n’a pas connu la croissance que nous prévoyions sans compter l’effet de la crise qui a poussé beaucoup de gros clients français à temporiser leurs commandes».

Du coup, l’option de quitter le Maroc est sérieusement envisagée surtout que d’autres filiales de TCS dans le monde affichent, elles, des performances bien plus intéressantes.

Notre source assure que pour l’instant aucune décision n’est encore arrêtée. «Nous sommes en discussion avec nos clients français pour pouvoir évaluer les perspectives pour les mois et années qui viennent», rapporte-t-on. Mais ce n’est pas tout. Au moment de s’installer au Maroc, TCS tablait également sur des commandes de l’administration publique dans le cadre du projet E-Gov qui a accusé un sérieux retard. «C’est également une des raisons de notre retard», admet-on auprès de TCS Maroc.

Pour la direction de TCS Maroc, la décision ne sera connue qu’au terme des discussions engagées avec les clients français.