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« TAMGHART » : une exposition chez La Fondation Al Mada-Villa des Arts de Rabat

La Fondation Al Mada-Villa des Arts de Rabat présente au grand public l’exposition «TAMGHART» avec le trio de choc ; Farah Chaoui, Monia Abdelali et Rim Laâbi. L’exposition se poursuit du 04 Novembre au 30 Décembre 2021 à la Villa des Arts de Rabat.

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L’exposition présente des œuvres des artistes Farah Chaoui, Rim Laâbi et Monia Abdelali. Les toiles et les sculptures de Farah Chaoui, les œuvres sur papier de Rim Laâbi et les sculptures de Monia Abdelali. Si ces artistes forment une communauté de trois individus singuliers dans leurs personnalités et manières d’aborder leurs créations, l’approche humaine est la même pour combattre l’immense cacophonie de notre siècle, la tristesse et l’absence de sens, indique un communiqué de la Fondation Al Mada. C’est une célébration de la vie; Farah Chaoui est mystique, aux murmures incontrôlés, urbaine, collective, utopiste et pleine d’humour. L’écriture de Farah est instinctive, rapide et efficace. Ses toiles et ses sculptures, faites d’objets usuels, captivent instantanément notre attention par la vivacité de ses couleurs à plat et par ses personnages passionnels et intrigants venus d’ici et d’ailleurs. L’artiste vit et travaille à Casablanca. Pour Rim Laâbi, la voix universaliste tisse un lien entre les peuples et les cultures. Ses recherches la mènent aux origines qui la conduisent non pas aux sources, mais vers un infini et vers un futur qui ne cesse de s’étendre. Pour ce travail, l’artiste a trouvé son confort dans de petits formats sur papier. Visuellement, on entre dans un univers qui nous entraîne dans un tourbillon de détails et de matières, ses sujets sont fantasques, imaginaires, troublants, liés à la vie. On y perd le nord, mais à bien y regarder, on y trouve toujours une boussole. Rim Laabi vit et travaille à Rabat. Pour Monia Abdelali, nourrie de BD et de pop urbaine, la vie c’est déjà demain et l’altérité y est centrale. Ses nouveaux personnages sous forme de sculptures longilignes (comme pour les éloigner de l’apesanteur) sont pensés comme des héros et des héroïnes anonymes de BD, sortis de leurs cases. Ils se veulent « eudémoniques » et cérébraux. Certains de ses personnages sont habillés avec les motifs de tissus de la créatrice Caroline Turner. Monia vit et travaille à Agadir. Si la collaboration entre ces trois artistes dans le même espace peut créer un trouble, poursuit le communiqué, ici chacune d’elle peut se mouvoir dans son propre univers tout en côtoyant l’autre. Leurs travaux ne se superposent pas, ils défilent psychologiquement dans l’espace-temps. Bien qu’inscrites dans la modernité, souligne la même source, il est à noter leurs exubérances toutes africaines. Pour Farah Chaoui, Rim Laâbi et Monia Abdelali, la plus grande aventure de L’Homme c’est l’Homme, c’est un voyage dont elles ne reviennent jamais. Comme bagages, elles prennent des couleurs, des supports divers, de la matière, de l’humour pour anéantir le pathétique, une réflexion pour sortir de la régression humaine, de l’autodérision pour rêver et inventer un monde meilleur. La meilleure façon de connaître l’avenir, c’est de le créer.