Au Royaume
Syndicats : on marche par-ci, on boycotte par-là …
Une fête du 1er Mai perturbée par les tensions avec le gouvernement.

Le boycott annoncé des centrales, l’UMT, la CDT et une aile de la FDT, des manifestations du 1er Mai ne passera pas inaperçu. Les marches des trois autres syndicats (UGTM, FDT et ODT), à travers le pays, auront elles aussi un goût particulier. Et pour cause, ce ne sont pas seulement les centrales qui descendent, encore une fois, dans la rue, mais c’est pratiquement toute l’opposition politique et syndicale qui marche. L’Istiqlal, l’USFP et le PAM soutiennent, en effet, les syndicats qui leur sont affiliés ou avec lesquels ils ont noué des alliances. Ceci pour le 1er Mai. Et les jours suivants seront certainement riches en rebondissements. Noubir Amaoui, patron de la CDT, penche pour l’escalade, soit la «seule manière de faire plier le gouvernement».
Et cela se traduira par une grève générale dans les jours à venir. Son partenaire de l’UMT, lui, préfère patienter encore un peu avant de faire le pas. L’UMT n’ayant pas une préférence particulière pour les débrayages. Quant à la FDT, aujourd’hui partagée entre deux clans, elle aura à résoudre un réel souci légal. A ce jour, seule l’aile conduite par Abdelhamid Fatihi (proche de la direction de l’USFP) est officiellement reconnue. Elle vient, d’ailleurs, tout juste de percevoir la part du syndicat des subventions publiques accordée par l’Etat aux centrales syndicales. Ce qui se traduit automatiquement par l’exclusion des militants de l’aile d’Abderrahmane Azzouzi des prochaines élections professionnelles qui auront lieu le mois prochain.
