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Au Royaume

Stress hydrique : En sept ans, les réserves des barrages ont diminué de moitié

Après sept années de sécheresse sévère, les réserves des barrages du Royaume sont passées de 8,9 milliards de mètres cubes en 2018 à 4,4 milliards en 2024.

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La plateforme «maadialna» du ministère de l’Équipement et de l’eau vient de publier une série de chiffres et d’indicateurs qui témoignent de l’ampleur du stress hydrique auquel fait face le Royaume. Les sept dernières années (de 2018 à 2024) ont été particulièrement sèches, rappelle-t-on, marquées par des déficits hydriques annuels respectivement de -54%, -71%, -59%, -85%, -66%, -72% et -75% par rapport à la moyenne annuelle des apports en eau.

Un déficit chronique qui a occasionné une diminution importante des ressources en eau du Maroc. Celles-ci sont passées de 10,8 milliards de mètres cubes en 2018, à 3,37 milliards de mètres cubes en 2024, après avoir frôlé les 2 milliards de mètres cubes seulement en 2022.

Du côté des barrages, les retenues d’eau suivent la même trajectoire. Elles ont diminué de moitié sur la période, passant de 8,9 milliards de mètres cubes en 2018 à seulement 4,4 milliards en 2024.

Malgré la diminution des réserves des barrages, les besoins en eau potable ont été satisfaits de manière suffisante, note le ministère. Et cela grâce au recours au dessalement de l’eau de mer et au renforcement des apports en eaux souterraines, ainsi qu’en donnant la priorité à l’eau potable en fonction des réserves en eau disponibles.

Le volume d’eau distribué est ainsi passé de 743 millions de mètres cubes en 2018, à 1,3 milliard de mètres cubes en 2022, soit sa capacité maximale. En 2023, le volume distribué a reculé à 998 millions de mètres cubes avant de repartir à la hausse en 2024 pour atteindre 1,06 million de mètres cubes.