Au Royaume
Sondage : 91% des jeunes actifs marocains prêts à vivre à l’étranger, selon une enquête de Rekrute
Qualité de vie, évolution de carrière et environnement de travail sont les principales raisons de migration. Le Canada, la France et l’Allemagne figurent parmi les destinations préférées.

Rekrute, portail du e-recrutement, dresse un constat amer de la migration des talents marocains. La dernière enquête révèle que 91% des Marocains, parmi 1 882 sondés à travers un mailing, seraient prêts à quitter le Maroc et à s’installer à l’étranger.
Parmi les raisons principales, la qualité de vie se positionne en première priorité (61% des cas) suivi de l’évolution de carrière (57%) et de l’environnement de travail (54%). Un salaire plus attractif n’apparaît qu’en quatrième position (44% des cas).
Cependant, pour les moins de 35 ans, l’évolution de carrière passe en premier lieu (66%), suivie de la qualité de vie (56%) et de l’environnement de travail.
«La réussite professionnelle de ces jeunes actifs est leur priorité, contrairement aux profils plus expérimenté et séniors. Plus ils avancent dans l’âge, plus la raison ‘’qualité de vie’’ prend de l’importance aux yeux des Marocains. La carrière se retrouve alors bien derrière», indiquent les responsables de l’enquête.
L’enquête montre également que 72% des sondés pensent que cette fuite des compétences a un impact sur l’économie du pays.
Parmi les destinations préférées, 37% des Marocains choisissent le Canada. Cette destination est suivie par la France, l’Allemagne, les Etats-Unis, la Belgique ou encore l’Espagne.
Près de 44% des sondés estiment s’installer à vie à l’étranger tandis que 27% le feraient pour une période comprise entre 5 et 10 ans.
3/4 des Marocains établis à l’étranger envisageraient un retour pour participer au développement du pays
L’enquête révèle aussi que près des 3/4 des Marocains habitant à l’étranger pensent rentrer au Maroc un jour. «Cela témoigne d’une volonté de faire profiter le pays de leur expertise, d’y investir et de participer à son développement», précise la même source.
Ainsi parmi les raisons avancées, les sondés établis à l’étranger envisageraient un retour au pays pour contribuer à son développement, bénéficier d’une meilleure carrière, avoir de la proximité avec la famille, se lancer dans l’entreprenariat ou encore bénéficier d’un coût de vie plus abordable.
Cependant, ce retour au pays serait freiné par un environnement de travail peu stimulant, un style de management inadéquat, une pression sociale, un manque de perspective de carrière ou encore un contexte économique défavorable. Un faible niveau de salaires ne se positionne qu’en sixième place.
