Au Royaume
Sodea-Sogeta : petites frictions

La mise en location, au profit d’opérateurs privés, des terres et exploitations de la Sodea et de la Sogeta semble buter depuis quelques jours sur une question de prix.
En effet, les membres de la commission chargée de finaliser les cahiers des charges auxquels devront se conformer les investisseurs n’arrivent pas à se mettre d’accord sur les critères de sélection des attributaires.
Contacté par La Vie éco, un fonctionnaire du ministère de l’Agriculture, membre de cette commission, avance que «le prix de location proposé par le candidat ne doit pas forcément être l’élément déterminant». Il est, en effet, expliqué que «ce qui est recherché ce n’est pas tant le prix mais une approche globale et intégrée». Autrement dit, parmi plusieurs candidats à la gestion d’une même exploitation, on ne choisira pas forcément le plus disant mais plutôt celui qui présentera un projet comprenant des investissements importants et qui prenne en considération les autres contraintes, dont la plus importante, la préservation des emplois.
Mais le ministère des Finances ne l’entend pas de cette oreille : l’exploitation doit être concédée au candidat qui offre le prix de location le plus élevé. Un fonctionnaire de ce Département explique que «parmi tous les opérateurs qui ont déjà postulé, presque aucun n’a proposé un prix de location et ils se sont tous contentés de mettre en avant l’investissement». Ce qui, de l’avis des Finances, n’est pas suffisant. Pour sortir de l’impasse, le ministère de l’Agriculture et celui des Finances ont décidé de recourir (encore une fois !) à l’arbitrage du Premier ministre. En attendant, il y a bousculade au niveau des demandes. Selon une source au ministère de l’Agriculture, des dizaines d’opérateurs privés, dont une majorité d’étrangers, ont déjà déposé leurs dossiers et certains, nous dit-on, ont même entamé des visites dans les exploitations.
