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Effets combinés de l’Aïd et de la chaleur, les prix de la volaille chutent
La consommation de poulet est en berne. Conséquence : les prix baissent. Les hausses des températures annoncées pour les prochains jours accentuent la tendance. Le topo.

Les consommateurs de poulet doivent se réjouir, mais pas les éleveurs. Sur le marché, on affiche moins de 20 dirhams le kilogramme, alors que le prix à la sortie des fermes avicoles oscille entre 12 et 13 dirhams. Vulnérables aux effets de la chaleur, les volailles présentent un vrai risque pour les opérateurs qui voient leurs marges déplumées. Du coup, ils liquident, comme ils peuvent, la marchandise.
On est, en fait, loin des montées vertigineuses qui avaient caractérisé le mois de ramadan, lorsque le prix du poulet « dandinait » à plus de 25 dirhams le kilogramme. Ce qui avait suscité l’ire des consommateurs, avant que le gouvernement n’intervienne pour éteindre la flambée des prix constatée.
L’effet de l’Aïd y est aussi pour quelque chose, puisque la clientèle a les yeux rivés davantage sur le « boulfaf » qui pointe ses fumées dans un proche horizon. Et pour ne rien arranger, la consommation est en trend baissier. Certaines estimations font état d’une baisse qui flirte avec le tiers (-30% au moins).
De même, les moments des grands pics de consommation, notamment lors des mariages, se font encore désirer. Autant dire que, valeur aujourd’hui, rien n’indique une éventuelle remontée des prix. Comme quoi le bonheur des uns fait le malheur des autres. C’est la loi du marché.
