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Dessalement : Le Maroc accélère la cadence
Le programme en cours permettra de porter la capacité de dessalement actuelle de 270 millions de m3 par an à près de 2,1 milliards m3 par an à l’horizon 2030.

Les pouvoirs publics intensifient leurs efforts pour augmenter les capacités de production d’eau dessalée au Maroc. La station de Casablanca, dont les travaux ont démarré en juin 2024, franchit une nouvelle étape importante, avec le lancement par la SRM Casa-Settat d’un marché relatif à l’adduction de l’eau dessalée (stations de pompage, réservoirs, conduites de refoulement…), pour un montant de 2,1 milliards de dirhams.
Les travaux s’échelonneront sur 15 mois, sachant que la mise en service de la station, dans sa première phase, est prévue pour 2026. Outre Casablanca, Tanger aura aussi sa station de dessalement. Nizar Baraka l’a confirmé lors du dernier conseil d’administration de l’Agence du bassin hydraulique du Loukkos.
Selon le ministre de l’Équipement et de l’eau, ce «grand projet», d’une capacité de 150 millions mètres cubes, est prévu entre fin 2028 et début 2029. Pour ce qui est de Souss-Massa, la station de Tiznit, qui aura à terme une capacité annuelle de 350 millions de m3, ce qui en fera l’une des plus grandes du pays, est entrée dans la phase finale des études.
Quant à la station de Dakhla (37 millions de m3 par an), elle devrait être livrée vers fin 2025. Par ailleurs, à Nador, les travaux de construction d’une station de dessalement d’une capacité annuelle de 250 millions de m3 ont été lancés récemment.
Sans compter l’usine de Rabat qui fait l’objet d’un accord avec le français Veolia. La future station produira 822.000 m³ d’eau potable par jour, soit 300 millions de m³ par an.
Au total, le programme en cours permettra de porter la capacité de dessalement actuelle de 270 millions de m3 par an à près de 2,1 milliards m3 par an à l’horizon 2030, dont près de 1,2 milliard m3 par an destinés à l’eau potable.
