Santé : Affectation prévue de 566 médecins spécialistes au cours de cette année

En réponse à une question orale sur le « manque de ressources humaines dans les établissements hospitaliers », posée par le Groupe Authenticité et Modernité, M. Tahraoui a révélé que le ministère poursuit la mise en œuvre de la dynamique visant à remédier au déficit en cadres médicaux et paramédicaux dans les établissements de santé, afin de garantir une répartition équitable et équilibrée des ressources humaines entre les régions du Royaume.

En effet, le ministère a alloué un total de 19.564 postes budgétaires pour les concours de recrutement régionaux entre 2020 et 2024, avec une moyenne annuelle de 3.913 postes, afin de renforcer les services de santé dans les régions, a-t-il fait savoir.

Concernant les médecins spécialistes, il a souligné que deux promotions ont été affectées en 2025, à savoir celle de 2023 pour un total de 241 médecins, et l’affectation de 454 médecins spécialistes de la promotion 2024, dans le but d’accélérer l’affectation de cette catégorie de professionnels de santé et dépasser les contraintes en relation avec leurs affectations temporaires.

Cette opération a permis, a-t-il ajouté, de rediriger les ressources humaines vers les zones souffrant d’un déficit important, notant qu’au cours de la même période, un total de 26 postes ont été ouverts à Al Hoceima, 18 à Azilal, 13 à Boujdour et 17 à Tinghir.

Et d’ajouter que plusieurs régions du Royaume souffrant d’un manque de médecins spécialistes ont vu leurs infrastructures hospitalières renforcées par un nombre significatif de ces professionnels cette année, notamment la région de Béni Mellal-Khénifra, avec l’affectation de 71 médecins spécialistes, et la région de Drâa-Tafilalet, avec 58 médecins spécialistes. La région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima a bénéficié quant à elle de 71 postes, dont 26 affectés à la province d’Al Hoceima, a-t-il précisé.

Plusieurs provinces ont vu leur offre de santé renforcée par des spécialités qui leur faisaient défaut, comme l’anesthésie et la réanimation, la gynécologie-obstétrique et la radiologie, a-t-il fait observer.

Conscient des contraintes liées au travail dans les zones rurales et isolées, M. Tahraoui a affirmé que le ministère de la Santé et de la Protection sociale a mis en place une série de mesures incitatives pour améliorer l’attractivité du secteur et garantir la stabilité des cadres de santé au niveau territorial.

Dans ce cadre, il a mentionné la création de la fonction publique de santé, avec l’adoption d’un salaire variable selon la région, prenant en compte les spécificités de chaque zone, ainsi que le versement de primes supplémentaires pour les professionnels exerçant dans les zones difficiles et déficitaires, afin d’encourager la stabilité et la continuité professionnelle.

Et d’ajouter que les structures de travail ont été renforcées et les établissements de santé équipés dans le cadre de la mise en œuvre des groupements sanitaires territoriaux, afin de fournir un environnement professionnel adéquat et motivant, en plus de l’augmentation des indemnités de risque pour tous les professionnels de santé, en reconnaissance de leurs efforts quotidiens au service de la santé des citoyens.