Au Royaume
Sahara : l’ONU confirme les inquiétudes marocaines
L’instabilité au Sahel requiert une solution urgente.

Les Nations Unies s’alarment. Face au risque de débordement de la crise malienne sur toute la région, le secrétaire général de l’ONU appelle à une résolution urgente de la question du Sahara. Dans un rapport remis lundi 8 avril au Conseil de sécurité, Ban Ki-Moon assume : «La montée de l’instabilité et de l’insécurité au sein et autour du Sahel requiert une solution urgente de ce conflit qui dure depuis longtemps». Le rapport qui devrait être discuté au cours de la traditionnelle réunion du Conseil de sécurité, fin avril, reprend en grande partie des inquiétudes déjà exprimées par le Maroc. C’est aussi la première fois que le secrétaire général évoque des accointances entre les terroristes d’Al Qaïda et des éléments du Front Polisario. Le rapport fait état d’«éventuelles infiltrations de groupes armés, des lacunes dans la coordination en matière de sécurité et le manque de ressources pour le contrôle des frontières qui mettent les observateurs militaires en danger». La présence de terroristes dans les camps de Tindouf est une réalité que le Polisario n’arrive plus à occulter. En effet, cite le rapport, «au cours de rencontres avec la Minurso, des dirigeants du Front Polisario n’ont pas exclu des infiltrations terroristes». Bien avant cette reconnaissance à demi-mots, le responsable de la défense au front, l’Algérien Mohamed Lamine Bouhali, admettait, dans un entretien accordé au quotidien espagnol ABC, le ralliement de «20 à 25 membres du Polisario» dans les rangs d’AQMI et du MUJAO. Ban Ki-Moon reconnaît d’ailleurs que «tous les gouvernements consultés se sont vivement inquiétés du risque de débordement du conflit malien dans les pays voisins et craignent qu’il ne contribue à radicaliser les camps (de Tindouf)».
