Au Royaume
Risma tente d’amadouer les OPCVM
Pour obtenir la souscription des OPCVM, Accor doit s’en-gager contractuellement
à introduire Risma en Bourse avant fin 2005.
Depuis que Risma, société d’investissement au Maroc du groupe Accor, a annoncé l’émission de 300 MDH d’obligations remboursables en actions (ORA) pour le financement de la deuxième phase de son ambitieux programme d’investissement d’un milliard de dirhams, l’opération suscite un grand intérêt auprès des investisseurs potentiels selon des recueils d’intention informels. Il faut dire que le road show mené récemment par CFG, organe chargé de l’opération, a eu de bons échos : les conditions «attractives» proposées ont bien séduit la communauté des investisseurs.
Cela étant, les derniers réglages des modalités semblent donner du fil à retordre aux ingénieurs financiers. En effet, comme nous l’a confié un gestionnaire d’OPCVM de la place, certains de ses pairs avaient exigé, pour être de la partie, qu’Accor s’engage de façon contraignante et irrévocable à introduire Risma en Bourse à une date prédéterminée, avant l’échéance de fin 2005, pour ne pas se retrouver avec des actions non cotées. Une contrainte qui semble gêner certains actionnaires. Ces derniers l’ont fait savoir lors de la dernière assemblée générale de Risma qui s’est tenue au début du mois de novembre. Pour eux, tout engagement dans ce sens ne peut être que moral et non contractuel. Mais peut-on se passer de la souscription des OPCVM alors que finalement l’intention d’aller en Bourse existe bel et bien?
Auprès de CFG, on indique cependant que le problème est en passe d’être réglé. Le conseil de surveillance de Risma, qui devrait se tenir le 11 décembre, entérinera juridiquement la décision d’aller en Bourse. Reste à savoir quand. Les gestionnaires d’OPCVM accepteront-ils de se retrouver pendant quelques mois avec des actions non cotées? Réponse après le 11 décembre.