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Au Royaume

Retraite des parlementaires : fausse polémique !

Des élus PJD surfent sur la vague et se disent prêts à  renoncer à  leur retraite.

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Parlementaires Maroc 2013 11 04

Le nombre des signatures d’une pétition mise en ligne depuis peu pour la suppression des retraites des élus devrait bientôt dépasser la barre symbolique de 10 000. L’initiative, aux relents populistes, n’a pas laissé indifférents les concernés. Deux députés PJD, sur 105 élus, se sont déjà empressés de surfer sur la vague et se sont dits prêts à renoncer à cet «avantage».

Mis à part le côté démagogue de la chose, nombreux élus expliquent que c’est un droit on ne peut plus légal. «Cette retraite n’est pas une rente, comme l’on a tendance à la présenter. Nous, parlementaires, bénéficions d’un régime de retraite instauré en 1993 et amendé en 2006 qui n’a rien d’illégal», explique ce député de l’opposition. En effet, après au moins deux années de mandat, un ancien élu bénéficie d’une retraite mensuelle viagère, dès la fin de la législature, d’un montant de 5 000 DH pour un seul mandat et 7 000 DH pour deux mandats. Pour ceux qui ont accompli trois mandats et plus, ils bénéficient d’une pension de 9 000 DH. Les élus cotisent, en contrepartie, durant leur mandat à hauteur de 2 900 DH par mois à une caisse de retraite spéciale.

Cette polémique sur les retraites n’est pas propre au Maroc. La France, par exemple, a connu dernièrement un débat similaire. Dans ce pays les députés touchent une retraite de 1129 euros pour un mandat, le double pour deux. En moyenne, les députés français touchent 2 700 euros, les sénateurs 4 382 euros. Dans ce pays il a été question non pas de supprimer cette retraite, en vigueur depuis 1948, mais seulement de l’aligner sur le régime général (1 256 euros).
Bref, les initiateurs et signataires de cette pétition semblent se tromper de cause. Au lieu de s’attaquer à la retraite des élus, ne fallait-il pas se pencher plutôt sur leur productivité ?