Au Royaume
Réseau Louis Massignon : les frais de scolarité font monter la tension
L’épineux problème de l’organisation de l’enseignement remis sur la table.

Les parents d’élèves des établissements Louis Massignon sont très remontés contre le management de ce réseau d’établissements de l’Office scolaire universitaire international (OSUI) lié par convention à l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger. Ils l’ont fait savoir par un premier sit-in tenu le 14 juin à Casablanca. La raison de leur colère n’est pas nouvelle. Depuis 2006, les frais de scolarité augmentent de 3% à 7,5% chaque année. S’y est greffé un autre problème : la création de classes numériques «décidée sans consultation des parents et des ordinateurs achetés 10 à 15% plus cher que sur le marché». Le combat est mené par un collectif de 488 parents dont la majorité a plus d’un enfant inscrit dans le réseau qui compte 4000 élèves issus de 2 700 familles. A 6000 DH le mois, le budget s’avère conséquent. La situation est telle que des enfants n’ont pu poursuivre leur scolarité que grâce à la solidarité de quelques parents. «Nous allons porter nos doléances aux plus hautes instances nationales et françaises. On ne lâchera pas l’affaire», déclare un parent d’élèves membre du collectif.
Ce problème n’est pas isolé. Il remet sur la table l’épineux problème des frais de scolarité dans le secteur privé, et de l’organisation de l’enseignement en général. «Il n’est demandé à personne d’inscrire ses enfants dans le privé», peut-on rétorquer aux protestataires. Mais a-t-on d’autres choix pertinents face à une école publique qui a du mal à rassurer. Quelles que soient les opinions des uns et des autres, il est difficile de comprendre des tarifs aussi élevés dans un pays où le Smig est encore en dessous de 2 500 DH.
