Au Royaume
Régie des tabacs, on veut pas de ton argent !
Altadis Maroc aura fort à faire avec les parlementaires dans les mois à venir. En perspective, une législation de plus en plus restrictive.
Depuis quelques mois, propositions d’amendement de la loi 15-91 et proposition d’une nouvelle loi sont en discussion au niveau de la Chambre des représentants. Le groupe istiqlalien a soumis une proposition pour interdire la vente de tabac aux mineurs et des amendements de l’actuelle loi, visant à rendre effective l’interdiction de fumer dans les lieux publics et le bannissement d’annonces publicitaires relatives aux cigarettes. Dans le même ordre d’idées, le groupe haraki propose de rendre illégal l’usage de la chicha.
Jusque-là tout va bien, tant il est vrai qu’il s’agit de protéger les citoyens contre un produit à la nocivité prouvée. En revanche, là où le bât blesse c’est que parmi les amendements proposés par les Istiqlaliens figure l’interdiction de parrainages d’événements, même sans contrepartie publicitaire.
La Régie des tabacs, qui jusque-là aidait financièrement, sans publicité aucune, les Fondations Mohammed V et Mohammed VI, la Fondation Zakoura, le Festival du film de Marrakech ou encore celui des Musiques sacrées à Fès, devra donc garder son argent.
C’est un peu dommage que les quelque 10 millions de DH qui servaient à financer des programmes de lutte contre l’analphabétisme ou participer au développement de la vie culturelle du pays soient rejetés, pour sortir du pays sous forme de dividendes en devises.
