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RAM : Ammor et Saddok écartés

Driss benhima gérera directement leurs pôles

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Le très officiel communiqué du ministère de l’intérieur diffusé par l’agence Maghreb Arab Press dans la soirée du mardi 29 août n’a pas manqué d’intriguer les observateurs. On pouvait y lire «l’implication avérée de trois femmes, dont deux sont mariées à des pilotes de ligne de la RAM, dans l’entreprise terroriste menée par la cellule “Ansar Al Mahdi”, récemment démantelée par les services de sécurité». Avait-on besoin de signaler que les deux femmes étaient mariées à des pilotes de la RAM ? Si le très hermétique département de l’intérieur, plutôt avare en détails, a éprouvé le besoin de donner ces précisions, c’est à dessein.

Le mystère s’épaissit avec la mise à l’écart de deux personnes-clés de la compagnie aérienne. Selon des sources sûres, Ahmed Ammor, DGA en charge du pôle finances et support et Abderrahman Saddok, DGA, également, en charge de l’exploitation ont été «déchargés» de leurs responsabilités tout en gardant leur statut au sein de la compagnie. Contacté par téléphone, mercredi 30 août dans la matinée, le département communication de la RAM a éludé la question en faisant savoir qu’«une légère réorganisation avait été opérée dans le souci de raccourcir les niveaux hiérarchiques et que Driss Benhima, président, allait gérer directement certaines fonctions».

Question : pourquoi une réorganisation alors que l’organigramme de la RAM avait été complètement chamboulé par le nouveau président, il y a à peine deux mois ?
Autre question : quel rapport y a-t-il entre les femmes de pilotes impliquées dans la cellule terroriste, à laquelle elles ont apporté une assistance financière, et la mise à l’écart de deux DGA ? A priori aucun, mais la coïncidence est d’autant plus troublante que le communiqué de la MAP indique que Driss Benhima a été invité à «exhorter ses services à redoubler de vigilance».