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Au Royaume

Raissouni reprend du service

Ahmed Raissouni, dirigeant du mouvement Attawhid wal Islah et membre du PJD, est de nouveau repris par ses démons inquisiteurs.

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Ahmed Raissouni, dirigeant du mouvement Attawhid wal Islah et membre du PJD, est de nouveau repris par ses démons inquisiteurs. Cette fois-ci, il a déversé un torrent d’insultes sur les festivals de musique et sur la musique en général..
Dans un entrefilet fielleux intitulé «Le Maroc de la post-modernité», publié dans le quotidien Attajdid du mardi 15 juin, M. Raissouni a mis sur le même pied le viol, la pédophilie, la drogue et les festivals de musique ! Musiques sacrées de Fès, Tanjazz à Tanger, Gnaoua à Essaouira, sans oublier la Fête des cerises à Sefrou et Al Aïta de Safi et d’autres festivals, rien n’échappe à la condamnation sans appel du patron du journal Attajdid.
Pour «Monsieur propre», tous ces festivals ne sont que des paravents pour des pratiques immorales à savoir « la consommation d’alcool et de drogue, la danse, les relations sexuelles extraconjugales (zina) et l’homosexualité» ! Rien que de très habituel, de la part de M. Raissouni. Il nous a habitués à pire !
Il n’en fallait pas plus pour que le quotidien Aujourd’hui le Maroc s’empare de l’affaire et lui consacre sa une du mardi 22 juin, sous le titre : «PJD: menace sur les festivals». Piqué au vif, Saâd Dine El Otmani, secrétaire général du PJD, a envoyé une mise au point à ce journal. Nous en avons eu une copie. Il y est d’abord dit qu’à aucun moment, dans son texte, M. Raissouni n’a prétendu parler au nom du PJD. Les positions du parti sont celles émanant de ses instances dirigeantes et de son secrétaire général, martèle-t-il, et, en substance, «le PJD n’est pas contre les événements culturels et artistiques. Au contraire, il participe même à l’organisation de certains d’entre eux à travers ses organes et ses élus locaux, comme ce fut le cas du Festival des cerises à Sefrou». Cela s’appelle une prise de distance dans les règles. Tant mieux. Mais lorsqu’on parle de liberté d’expression à propos des insanités proférées par M. Raissouni, l’ambiguïté congénitale du PJD revient au galop