Au Royaume
Quand des jeunes se mobilisent en faveur de l’emploi des jeunes
Deux jeunes, un Marocain de coeur et un influenceur de renom se sont retrouvés à titre bénévole autour d’une louable initiative, celle d’agir pour soutenir et créer des opportunités d’emploi pour les jeunes marocains en lançant la plateforme « Yallah » spécialisée dans la relance de l’emploi Post Covid-19.

L’un est conseiller en insertion sociale et professionnelle. L’autre est un influenceur très suivi sur les réseaux sociaux, qui se sont mobilisés en faveur des jeunes, les premiers percutés par la crise liée à la pandémie. Eux, ce sont Jorgé Cifuentes, un jeune franco argentin adopté par le Maroc et Bilal Mouhouche, plus connu sous le nom de Bimo, un jeune citoyen marocain conscient de la nécessité de travailler pour son pays. Deux jeunes qui utilisent leur énergie pour se mobiliser, apporter une réponse plus inclusive et s’exprimer dans la lutte contre les effets de la pandémie.
« Je suis un marocain d’adoption, j’aime ce pays et je suis fasciné par cette dynamique nationale. Tout bouge dans le bon sens », affirme Cifuentes. Son amour ne reste pas au niveau des sentiments, au contraire. Il le concrétise et de la meilleure des façons offertes actuellement, le digital. Il met à profit cet outil devenu désormais incontournable et lance la plateforme « Yallah » spécialisée dans la relance de l’emploi Post Covid-19.
La rencontre entre les deux partenaires devenus complices d’une action, a eu lieu au hasard d’un clic. Et c’est le lancement du mouvement « Yallah » devenu « Yallah Nkhadmou ».
Cette initiative s’inscrit dans une volonté de contribuer à répondre aux conséquences économiques de la situation engendrée par la pandémie de coronavirus et d’apporter leur part au développement du pays.
Pour Bimo, c’est surtout sa conviction d’entreprendre une action positive pour son pays, qui le motive. « J’aime mon pays et je souhaite contribuer à son développement. Je cherchais une initiative ou une action à mener à titre bénévole, surtout auprès des jeunes », assure-t-il.
Au-delà d’un site électronique, « Yallah » est d’abord une initiative qui invite à une mobilisation des jeunes en faveur des jeunes. C’est un mouvement de partage et de solidarité, qui incite les jeunes pour se prendre en charge, soit pour trouver le premier emploi ou pour créer le leur.
Comme supports, il y a d’abord la plateforme électronique : www.yallahservices.ma ainsi qu’un programme de rencontres culturelles, sportives, formation, accompagnement autour de la volonté, des challenges et de la dynamique de l’emploi.
Les deux initiateurs de cette action débordent d’énergie et d’idées. « Nous allons nous mobiliser, mobiliser notre entourage et les réseaux sociaux cet été, le Maroc offre beaucoup d’opportunités d’emploi. C’est aux jeunes de les saisir », affirment-ils d’une même voix.
Cirfuences et Bimo sont pleinement déterminés et mobilisés en faveur de cette action en droite ligne avec les objectifs tracés, le nouveau modèle de développement insiste fortement sur la place des jeunes dans le développement du Royaume.
Pour rappel, Yallah a été lancée en Avril 2021. Elle compte à ce jour plus de 13000 abonnés. L’espace est le support de l’initiative « Yallah NKHADMOU » un carrefour pour diverses activités et rencontres professionnelles autour des opportunités d’emploi.
Amine, un jeune de 26 ans, qui s’est heurte à la réalité du chômage sur fond de crise sanitaire liée à la pandémie affirme que l’inactivité, une barrière aux rêves et à la réalisation de soi, influe sur son état psychologique et social, ajoutant qu’il vient d’être informé par un proche de l’existence de cette plateforme et qu’il compte s’inscrire tout en espérant décrocher rapidement un emploi en tant que graphiste.
« Grâce aux efforts à nous tous, notre communauté, développera un vrai réseau de professionnels d’entraide et de partage. Tous nos abonnés sont invités à joindre le mouvement », souligne Cifuentes, pleinement conscient de la nécessité d’agir vite.
A noter qu’une étude mondiale sur «Les jeunes et le Covid-19» couvrant pas moins de 112 pays et réalisée entre avril et mai 2020, par l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et des partenaires de l’Initiative mondiale sur l’emploi décent des jeunes, révèle que les jeunes sont les principales victimes du marasme économique né de la pandémie de Covid-19.
Une « génération du confinement » qui risque de payer cher l’arrêt brutal de l’économie. Parmi les personnes de moins de 29 ans interrogées, une sur six a arrêté de travailler depuis l’apparition du nouveau coronavirus. Et ceux qui ont conservé leur emploi ont vu leur temps de travail diminuer de 23%.
Avec un taux de 13,6% en 2019, le chômage des jeunes était déjà plus élevé que dans tout autre groupe de population. Environ 267 millions de jeunes étaient sans emploi tout en étant ni scolarisés ni en formation.
