Au Royaume
Pressés de gravir les échelons
Ils sont stressés et se plaignent des tâches répétitives. Cependant, ils sont prêts à s’accrocher parce que leur travail est très important pour eux.

Motivé, prêt à aider ses collègues, entreprenant. Le millennial supporte cependant mal la pression. Stressé, il l’est assurément : 85% de l’échantillon l’avoue. Hommes et femmes vivent les mêmes difficultés. Peur de mal faire ou surcharge ? On n’en sait pas plus, mais quand ils indique dans leur majorité être bien formés pour assurer efficacement les missions qui leur sont confiées, on s’interroge sur leur niveau de résistance. En tout cas, ce n’est pas parce qu’ils sont livrés à eux-mêmes et l’organisation n’est pas en cause.
Plus de 70% de l’échantillon, dans toutes les CSP et toutes les villes, sont d’avis qu’il existe des procédures claires pour les aider à bien faire leur travail. Ils déplorent toutefois un travail très répétitif (74%). Les femmes (88%) se plaignent davantage sur cet aspect que les hommes. Cela se comprend. Au Maroc, elles occupent souvent des postes moins élevés et sont donc confinées à un travail d’exécution, d’où l’impression de refaire chaque jour la même chose.
L’indépendance financière vaut les sacrifices
Néanmoins, c’est une proportion un peu plus élevée (81%) qui dit apprendre constamment de nouvelles choses, tous critères confondus. Sauf à Rabat où les sondés sont plus ou moins cohérents (66%). Cette ambivalence dans les déclarations témoigne de l’inconstance des jeunes. Une preuve, Ils indiquent majoritairement (75%) que leur manager leur confie de nouvelles responsabilités. Une nette convergence apparaît dans les réponses. Dans ces conditions, le travail répétitif dont ils se plaignent apparaît comme un ressenti plus qu’une évidence.
En réalité, à juste 35 ans, très peu ont atteint les sommets de la hiérarchie de leur entreprise, sauf s’ils l’ont créée eux-mêmes ou si le capital est familial. Cette hypothèse est cependant battue en brèche par le fait que les AB sont, parmi les CSP, les plus nombreux (proportionnellement) à se plaindre (85%). Impatience de franchir les échelons eu égard à des diplômes plus cotés ? C’est possible.
Malgré tout, très peu sont les millennials qui se hasarderont à rendre le tablier. Le travail qu’ils exercent est très important à leurs yeux (90%). La barre dépasse les 80% dans toutes les catégories. Pour combler leurs aspirations d’indépendance, ils sont conscients qu’ils sont d’abord obligés de gagner leur indépendance financière.

Nature et organisation du travail : ce qu’ils en pensent ?
