Au Royaume
Postes budgétaires : les ministres à l’oral
La préparation de la Loi de finances 2004 a mis fin à beaucoup de pratiques qui étaient devenues des règles quasi établies.
La préparation de la Loi de finances 2004 a mis fin à beaucoup de pratiques qui étaient devenues des règles quasi établies. Le volet concernant les postes budgétaires est, à ce titre, significatif. Cette année c’est Driss Jettou en personne qui a tenu à gérer les postes les plus importants (directeurs, chefs de division…), sur les 7 000 prévus, d’autant plus qu’il devra, en plus, titulariser 6 000 employés temporaires. Fini donc la gabegie des années passées, où les ministères recevaient quasiment une dotation annuelle en postes budgétaires, bizarrement corrélée à leur dotation en part du budget et sans adéquation avec les besoins réels. A tel point que certains ministres se sont plaints de sureffectif alors que, dans le même temps, ils se voyaient accorder des postes.
Pour éviter une déperdition des ressources, il a été décidé de déconnecter l’affectation des postes de la dotation budgétaire et d’opérer selon les besoins que les ministères doivent justifier. M. Jettou est allé plus loin en décidant de discuter des postes importants directement avec les ministres concernés. Un oral au cours duquel ils devront se montrer convaincants.
Heureux bénéficiaire de cette mesure, Faïçal Laâraïchi, le patron de la RTM. Lors d’un dîner chez le Premier ministre, il a émis le souhait de recruter des jeunes diplômés pour insuffler du renouveau à la vieille chaîne qui en a bien besoin. Problème : aucun poste budgétaire n’était prévu. Le Premier ministre lui a accordé, séance tenante, 40 postes. Le jackpot !
