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Polisario : observer le mode de désignation du successeur d’Abdelaziz

Le futur chef doit être issu de la branche algérienne des Rguibat avec un passage dans l’armée de ce pays.

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Le Polisario a annoncé, le 31 mai, le décès de son sempiternel leader, Mohamed Abdelaziz, après quatre décennies à la tête du front. L’Algérie voisine annonce un deuil de huit jours. Soit la même durée décrétée à la mort de ses anciens présidents, Ahmed Ben Bella et Chadli Benjedid et celle de l’opposant historique Houcine Aït Ahmed. Ce qui en dit long sur l’implication de ce pays dans la création et le maintien sous perfusion de cette entité. Ce n’est donc pas par hasard si tous les regards sont, aujourd’hui, braqués sur Alger pour connaître le successeur d’Abdelaziz et éventuellement le devenir de ce conflit qui n’a que trop duré. Pour l’heure, c’est le président du conseil national du front, Khatri Addouh, qui assurera l’intérim, dans l’attente de l’organisation d’un congrès extraordinaire qui désignera le futur chef de cette entité. Quatre noms ont déjà été annoncés dont le premier ministre et l’ancien ministre de la défense de la république fantoche. Selon les observateurs, le futur chef du Polisario sera très certainement issu de la branche algérienne des R’Guibat, natif de Tindouf avec, de préférence, un passage dans l’armée algérienne. L’ancien ministre de la défense est le seul à répondre, pour le moment, à ces critères. Mais, estime-t-on, son passage à la tête du front sera transitoire en attendant la transition du pouvoir à Alger. Ce qui fait dire à certains analystes qu’il n’y aura pas de changement majeur, dans le court terme, dans la gestion du conflit au Sahara.

Cependant, le Maroc a tout intérêt, estime-t-on, à attirer l’attention de la communauté internationale et l’inciter à observer le mode de désignation du successeur d’Abdelaziz ainsi que le rapport que cette désignation aura avec l’Algérie.