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Perspectives 2023 : Yes we Can…nabis

Le Maroc a tracé sa propre voie, basée sur le développement d’un circuit agricole et industriel licite de cette plante.

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Il faut dire que le contexte s’y prêtait : en décembre 2020, la Commission des stupéfiants des Nations unies a reclassé le cannabis sur une liste internationale qui reconnaît son intérêt médical. Taxé pendant longtemps d’être illicitement un grand producteur de cannabis, le Maroc va renverser la vapeur. En juin 2021, le Parlement a adopté une loi visant à légaliser la production de cette plante à des fins médicales, cosmétiques et industrielles. Un écosystème encadré par une structure publique chargée de contrôler toutes les étapes de la chaîne de production, depuis l’importation des semences et la certification des plants jusqu’à la commercialisation des produits : l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (ANRAC).
Elle devra également mettre en place les premières coopératives de transformation et de fabrication, composées exclusivement de cultivateurs locaux. Notre pays fait désormais partie d’un groupe restreint mais croissant de pays africains qui cherchent à se positionner sur un marché international du cannabis légal en plein essor, comprenant l’Afrique du Sud, Eswatini, le Ghana, le Lesotho, le Malawi, le Nigéria, la Zambie et le Zimbabwe. La démarche enclenchée par l’État ne sera peut-être pas une solution finale pour tous les problèmes. Mais au moins elle ouvrira des possibilités pour les petits agriculteurs qui souhaitent sortir de l’illégalité.