Au Royaume
Pénuries et marasme dans le commerce
On éprouve une vive inquiétude pour le sucre suite à la flambée
des cours. A Londres, le cours record de mai dernier a été dépassé,
à 103,5 livres la tonne de sucre.
La situation des différents marchés traditionnels n’incite guère à l’optimisme : dans certains secteurs, les marchandises manquent, dans d’autres les affaires sont extrêmement calmes.
Pour le sucre, il y a pénurie ; les importations de sucre raffiné sont insignifiantes ; la production locale a subi quelques à-coups à la suite de mouvements de grève et les quantités disponibles sur le marché paraissent, pour le mo-ment du moins, insuf-fisantes. La demande exerce de ce fait une grande pression alors que les commerçants ne peuvent la satisfaire. On éprouve par ailleurs une vive inquiétude pour l’avenir à la suite de la nouvelle flambée des cours sur le marché mondial. A Londres, le cours record de mai dernier a été dépassé et, lundi soir, le sucre était à 103,5 livres la tonne.
Autre compartiment qui manque d’approvisionnement : le café. Les cours sont très fermes au stade grossiste où l’on éprouve le plus grand mal à se ravitailler. Les marchés d’origine sont très fermes également et les approvisionnements restent difficiles. La Guinée ne livre qu’avec parcimonie malgré les accréditifs ; les petits lots de café d’Indonésie arrivent à des prix exorbitants. Mais indice certain du marasme, les prix à la torréfaction ne se sont pas alignés sur les prix de gros.
Dans les tissus, le marché est extrêmement calme et il suffit de parcourir la rue de Strasbourg, à Casablanca, pour s’en rendre compte. Pour les épices, les prix sont en baisse : 5,55 DH le kg de poivre Sarawal spécial contre 5,65 DH la semaine dernière. Là encore, il n’y a pratiquement pas d’affaires.