Au Royaume
Partis politiques- syndicats : union contre-nature ?
La vie politico-partisane présente plusieurs anomalies. Le législateur a prescrit une loi afin d’y remédier. Cette prescription, en cours de finalisation, a suscité bon nombre de réactions et interrogations : peut-elle mettre le train politique du pays sur la bonne voie ? De nombreux observateurs y croient.
Mais, hélas, une grande anomalie échappera au redressement. C’est l’interférence entre le partisan et le syndical. Malheureusement, le syndical reste toujours tributaire du partisan. Les partis politiques les plus actifs ont tous des syndicats subordonnés auxquels ils ont donné naissance.
Exception : une centrale syndicale, en l’occurrence la CDT, a donné vie à un parti : le CNI. Dans ce cas, c’est le syndicat qui a une mainmise sur le parti. Notre paysage politique est régi par une double emprise : partisane ou syndicale. Cette emprise se manifeste, sur le plan pratique, par le port d’une double casquette. Car quand on intègre un parti, on adhère automatiquement à son syndicat et vice versa.
Malheureusement, cette relation de «symbiose» continue à entraver l’évolution de l’action politique. La future loi parviendra-t-elle à instaurer une coupure entre le partisan et le politique ? Espérons-le.
