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Parité : le PJD à la fois pour et contre !

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Le parti a voté une convention internationale sur la parité, aujourd’hui il conteste son application.

Le PJD aura bien du mal à expliquer son attitude vis-à-vis du dernier rapport du CNDH. Il a été le premier parti à contester, avec virulence, la recommandation, une parmi une centaine émises par le conseil, relative à la révision de la législation en matière de succession. Sa matrice, le MUR, en a fait de même au même titre que son organisation féminine. Cela en même temps que certaines voix, parmi ses militants et surtout ses militantes, ne voient pas d’inconvénient à lancer un débat national sur la question de l’héritage. Mais ce n’est pas là le problème. Ce qui met le parti dans l’embarras c’est que ses députés ont bien voté, début juillet, le protocole facultatif de la Convention internationale relative à l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard de la femme. Un député PJD a même sollicité une intervention au début d’une séance plénière de la Chambre pour insister sur ce point. Or, ladite convention prévoit explicitement une totale égalité entre hommes et femmes en matière de droits économiques, y compris l’héritage. Ce que le CNDH n’a fait que traduire dans son rapport relatif à l’état de l’égalité et de la parité au Maroc.

Le PJD n’est pas le seul parti à avoir intervenu publiquement et officiellement sur la question. Le PAM, face à la montée des islamistes contre le CNDH, a diffusé un communiqué dans lequel il exprime son soutien total à cette institution constitutionnelle qui ne fait, après tout, que son travail dans le respect de sa neutralité politique. Le PPS lui emboîte le pas en appelant à l’ouverture d’un débat serein, dépassionné et dépolitisé sur la question de l’héritage. Ce faisant, les formations politiques sont tenues de ne pas en faire un objet de surenchère à des fins de politique politicienne.