Au Royaume
OPCI : les professionnels se préparent discrètement
Les créations de sociétés foncières se multiplient.

Si l’on s’attendait à un démarrage rapide des Organismes de placement collectif immobilier (OPCI) après l’adoption de leur loi il y a près d’un an, force est de constater que les choses avancent lentement et l’on est encore loin de voir le bout du tunnel. Non pas que les futurs intervenants se fassent prier. Les spécialistes du conseil en immobilier constatent depuis plusieurs mois d’importants effets d’anticipation autour des instruments qui seront proposés par les OPCI. C’est ainsi que les banques et sociétés de gestion, entre autres, ont déjà lancé la machine pour la création de véhicules d’investissement et la prospection d’opportunités immobilières pouvant s’inscrire dans le cadre des OPCI. «Il n’y a qu’à consulter le Registre de commerce pour constater la création sur les derniers mois de nombreuses sociétés foncières, destinées à être transformées en OPCI», dévoile un professionnel du marché. Ces opérateurs tiennent plus que tout à ne rien dévoiler de leurs plans, dans une phase où tout le monde tâtonne encore pour mettre au point son business model. Pour dire, récemment une caisse de retraite qui a lancé une consultation pour se faire accompagner par un spécialiste pour la mise en place d’un véhicule d’investissement, n’a reçu aucune proposition. Cela signifie deux choses: tout le monde veut investir ce nouveau marché en direct et personne ne veut dévoiler ses cartes à la concurrence.
Cette phase d’observation prendra certainement fin une fois que l’Autorité marocaine du marché des capitaux et les Finances publieront une batterie de textes d’application de la loi, qui sont aujourd’hui le grand élément manquant pour le démarrage effectif des OPCI. Ces textes promis au plus tard pour l’année prochaine déterminent plusieurs dispositions en matière d’agrément de ces instruments, de missions et modalités d’intervention des évaluateurs indépendants.
