On ne se bouscule pas pour les départs volontaires

A la BMAO, reprise il y a quelques mois par la CNCA dans le cadre du redéploiement de la BNDE, un plan social vient d’être enclenché. La nouvelle direction a ouvert début novembre une liste officielle pour les candidats au départ et ce en accord avec le syndicat. Un responsable de la banque explique que «le plan social est un passage obligé pour redonner du tonus à l’institution». Le nouveau propriétaire de la banque, qui n’est autre que la CNCA, trouve que le siège de la BMAO à Casablanca, avec ses 130 salariés, «est surpeuplé pour une si petite banque». Mais pour l’heure, il ne semble pas que le personnel du siège se soit vraiment bousculé pour s’inscrire sur la liste des départs, malgré les options avantageuses proposées au personnel. Auprès de la direction, on reconnaît que le mouvement est encore timide en expliquant que cela est parfaitement normal pour un début. Le nouveau patron, Zouhair Fassi Fihri ne s’en inquiète pas, en connaissance de cause. Il a déjà vu pire à la CNCA où il a fait ses armes en matière de plans sociaux.
Pour l’aspect financier, il semble que l’affaire des 200 millions de DH «volatilisés» des comptes n’a toujours pas été élucidée. «De toutes les manières, nous devons hériter d’une banque aux finances saines et équilibrées, conformément à l’accord passé avec la BNDE», explique-t-il. Cette dernière devrait, en effet, injecter 200 millions de DH avant fin décembre 2003.
D’un autre côté, des sources bien informées nous signalent qu’à la BNDE les protocoles de règlement à l’amiable passés avec certains gros débiteurs portent pour l’instant sur un montant global d’environ 300 millions de DH