OCP : 26 000 pensions servies pour 21 000 actifs !

Apparemment, le budget de l’Etat ne sera pas le seul à pâtir d’une situation difficile en 2005. Ce pourrait être le cas également de grands établissements publics dont, entre autres, l’ONE et l’OCP, qui devront résoudre l’année prochaine le problème de leurs caisses internes de retraites. Le premier, on le sait déjà, est en pourparlers très avancés avec le RCAR qui devrait récupérer la gestion des pensions de retraite de l’office, environ 10 000. Sauf que l’ONE devra, pour se débarrasser de ce lourd fardeau, payer un ticket d’entrée assez consistant. On parle d’un minimum de 9 milliards de DH.
Et comme si ce n’était pas assez, l’ONE devra également mettre la main à la poche pour participer au sauvetage de son comité des œuvres sociales (COS) dont les gestionnaires précédents avaient laissé une ardoise de 670 millions de DH auprès du CIH. Des sources gouvernementales ont révélé à La Vie éco que l’office, quoique non concerné directement par ce problème, sera mis à contribution.
L’autre office, des phosphates cette fois-ci, sera confronté au problème des retraites. Un seul chiffre peut en témoigner : aujourd’hui, et comme nous le révèlent des sources à l’office, la caisse des retraites de l’OCP sert 26 000 pensions alors que le nombre d’actifs, lui, n’est que de 21 000. Le régime est certes basé sur le principe de la capitalisation, mais le déséquilibre entre actifs et nombre de pensions servies est à un niveau anormal.
D’ailleurs, dès janvier 2001, le gouvernement avait décidé d’arrêter l’hémorragie en faisant affilier systématiquement toutes les nouvelles recrues de l’OCP au RCAR, en attendant que la gestion des anciens passe, elle aussi, dans son giron. Mais pour le faire, l’office devra payer le prix fort. Selon des sources proches du dossier, le ticket d’entrée pourrait frôler les 20 milliards de DH