Au Royaume
Nouvelles variétés et procédés de multiplication inédits dans l’arganiculture
• Six nouvelles variétés d’arganier développées et inscrites au catalogue officiel par l’INRA.
• Le ministre Aziz Akhannouch a procédé au lancement des premières plantations de l’arganier en verger à partir de ces nouveaux plants sur une superficie de 406 ha à Chtouka Ait Baha.
La culture de l’arganier est en passe d’être révolutionnée. Les travaux de recherche menés par l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) sur l’arganier permettent aujourd’hui d’atteindre une avancée considérable en matière d’amélioration génétique et d’amélioration de la conduite technique de l’arganiculture. Six nouvelles variétés d’arganiers ont été développées et inscrites au catalogue officiel. D’autres variétés, dont une variété pollinisatrice performante, sont en cours d’inscription. Les nouvelles variétés développées permettent des performances agronomiques de rendement et de qualité, notamment pour les huiles d’argane. Ces résultats ont été présentés le mardi 17 février au ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Aziz Akhannouch. C’était au domaine expérimental d’Agadir Melk Zhar relevant de l’INRA.
Les avancées exposées aujourd’hui permettent de passer à une étape importante de domestication de l’arganier et de maîtrise de la génétique de l’arganier. Elles facilitent la transition vers une filière structurée et maîtrisée.
Lors de sa sortie sur le terrain, le ministre a procédé au lancement des premières plantations de l’arganier en verger à partir des nouvelles variétés sur une superficie de 406 ha au niveau des communes territoriales Belfaa et Ait Milk.
A noter que ce projet s’inscrit dans le cadre du programme global de développement de l’arganiculture sur une superficie de 10 000 ha à l’horizon 2022 lancé par S.M. Mohammed VI en février 2020. D’un coût global de 8,8 MDH, ce projet, étalé sur la période 2021-2023, devrait profiter à 89 bénéficiaires, dont 19 femmes et 11 jeunes. Il devrait permettre d’améliorer le revenu des bénéficiaires pour atteindre près de 24 000 DH/ha et de créer près de 20 300 journées de travail/an.
En outre, il permettra d’atteindre un rendement en fruit d’arganier de 6 t/ha en année de croisière et une augmentation de la production de la province de 2 436 t/an.
D’une manière globale, parmi les objectifs du contrat-programme de mise à niveau du système de l’arganier figurent la création de fermes modernes d’argan et l’augmentation de la production annuelle de l’huile d’argan de 4 000 tonnes par an, pour s’établir à terme à quelque 10 000 tonnes. L’effort porte aussi sur la mise en place de projets modernes visant à valoriser et à promouvoir les produits d’argan dans le cadre des projets des Piliers I et II du Plan Maroc Vert, la protection des spécificités de l’appellation «Label Maroc» de l’arganier et des différents produits et dérivés sur le marché international et la promotion de la recherche scientifique liée à cet arbre.