Au Royaume
Nouveau président pour la Chambre des notaires
Les notaires marocains se mettent au goût du jour. La Chambre nationale du notariat moderne a, en effet, décidé de tenir le 25 novembre courant à Marrakech son assemblée générale élective. L’actuel président, Noureddine Skouked, confie ne pas vouloir se représenter. «Je suis à la chambre depuis 1986, et il est vraiment temps que je me retire», explique-t-il.
Il faut dire que son mandat a été mouvementé. L’on se rappelle notamment la polémique qui a opposé les notaires aux experts-comptables et agents d’affaires concernant la rédaction des actes relatifs à la vente d’immeubles soumis au statut de la copropriété, à celle d’immeubles en état futur d’achèvement et aux actes relatifs à la location accession.
Dans les milieux professionnels, c’est un autre nom qui circule, celui de Me Mohamed Zemrani en l’occurrence. Notaire casablancais, Me Zemrani a déjà été président de la chambre durant deux mandats successifs. Contacté par La Vie éco, il n’a voulu ni infirmer ni confirmer cette information.
Dans tous les cas, le 25 novembre courant, les notaires devront d’abord élire 26 membres du conseil d’administration de la chambre qui, à leur tour, désigneront un président pour un mandat de trois ans. Ce dernier aura pour première mission de faire aboutir le projet de loi restructurant la profession au Maroc. Un texte qui a été remis au Secrétariat général du gouvernement depuis mai 2005, date de son adoption en Conseil de gouvernement. Ce texte apportera du sang neuf à la législation de cette profession toujours régie par une loi datant de 1925 et qui, entre autres aberrations, réserve le notariat aux seuls Français ! Le nouveau projet de loi prévoit aussi la création d’un Ordre des notaires et d’un Institut national du notariat qui mettrait fin à la galère des stagiaires notaires. Le futur président a assurément du pain sur la planche.
