Au Royaume
Nicolas Sarkozy placé en garde à vue
Une mesure inédite pour un ancien chef de l’Etat.

Nicolas Sarkozy a été placé mardi 1er juillet 2014 en garde à vue à l’office anti-corruption de la police judiciaire de Nanterre (Hauts-de-Seine) où il doit être entendu dans un dossier de trafic d’influence présumé et violation du secret de l’instruction sur la base d’écoutes téléphoniques qui l’ont ciblé, lui et son entourage. Une mesure inédite pour un ancien chef de l’Etat.
M. Sarkozy, et avant lui l’ancien président Jacques Chirac, ont pu être inculpés dans des affaires judiciaires, mais jamais une garde à vue n’avait été organisée.
Les enquêteurs vont pouvoir entendre Nicolas Sarkozy pendant une durée pouvant aller jusqu’à 24 heures, éventuellement renouvelable une fois. À l’issue de cette mesure coercitive, l’ex-président peut être relâché sans poursuites ou présenté à un juge d’instruction qui peut le mettre en examen.
L’avocat de Nicolas Sarkozy, Me Thierry Herzog, est lui en garde à vue depuis lundi 30 juin 2014, ainsi que deux hauts magistrats, Gilbert Azibert et Patrick Sassoust. Les enquêteurs vont pouvoir confronter les versions des quatre hommes.
Une voiture noire aux vitres teintées, transportant l’ancien chef de l’Etat, était arrivée ce matin au siège de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) à Nanterre. Elle s’est engouffrée dans le parking sous les objectifs des caméras. « M. Sarkozy a été convoqué à Nanterre et placé en garde à vue », a-t-on appris de source judiciaire.
Les obstacles judiciaires se multiplient donc sur la route d’un éventuel retour de Nicolas Sarkozy sur la scène politique française..
