Au Royaume
Médecins : les 1 500 DH de la honte !
Le projet de loi sur l’Ordre des médecins bloqué.
My Tahar Alaoui, président du Conseil de l’Ordre national des médecins (CONM), n’est pas au bout de ses peines. Chargé, lors de sa nomination en 2008, par le Roi, de mettre en place une nouvelle législation pour l’organisation des instances ordinales de la profession, le président provisoire n’arrive pas à concilier les positions des différents syndicats. Le projet de loi censé remettre de l’ordre dans tout cela en est à sa…sixième mouture, et encore ! Sur les 12 syndicats de médecins, 9 ont validé ladite mouture mais les trois restants font de la résistance. Ces derniers revendiquent trois points précis : l’universalité du vote pour l’élection du président, alors que le projet stipule que les médecins du privé votent pour un candidat du privé et ceux du public votent pour leurs confrères. En deuxième lieu, ils suggèrent que le Conseil des régions, nouveauté introduite par le projet, ait un pouvoir exécutif au sein du CONM au lieu d’un simple avis consultatif. Une revendication qui risque d’alourdir la prise de décision au niveau du CONM. Et enfin, les trois syndicats demandent une amnistie pour les arriérés des cotisations. Sur les 15 dernières années, 80% des médecins n’ont pas payé leur cotisation à l’ordre qui n’est pourtant que de 700 dirhams. L’apurement des arriérés étant une condition au droit de vote, le président a fait un geste : une réduction de la cotisation de 700 à 300 DH, l’apurement des arriérés pour les cinq dernières années seulement et le tout payable en trois tranches. Ne manquait plus qu’un crédit conso pour amortir la charge. Le pire ? les syndicats ont refusé. Honteux !