Au Royaume
Maroc/CEDEAO : plus d’opportunités que de risques
L’adhésion du Royaume permettrait d’enrichir la communauté d’un partenaire de premier ordre.
Dans une étude intitulée «Echanges commerciaux Maroc-CEDEAO: opportunités par pays et par produit», la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) a livré ses conclusions sur les opportunités de coopération. Lesdites conclusions font état d’un réel potentiel commercial qui gagnerait fortement à être exploité pour booster davantage les secteurs de l’habillement et du prêt- à-porter, des engrais, des produits agroalimentaires, des véhicules automobiles… Réciproquement, le Maroc est un marché de choix pour les exportations provenant de cette zone, dont les produits énergétiques fossiles (pétrole et gaz), le cacao, le café, le coton, les cuirs, les minéraux. La DEPF soutient qu’un développement ciblé des échanges sur ces produits boosterait les échanges entre les deux espaces.
Pour l’heure, les échanges intracommunautaires restent très faibles. «Seulement 10,6% des exportations et 7,8% des importations», lit-on dans l’étude. Cette situation devrait être améliorée au plus vite, d’autant que, depuis 2014, la balance commerciale de la zone n’est plus excédentaire. Elle a enregistré un déficit de 13 milliards de dollars en 2016. Une contre-performance imputable au nombre restreint des partenaires commerciaux de la zone. En effet, sur les 15 membres, certains réalisent plus de la moitié de leurs échanges avec un seul partenaire. De ce pas, la DEPF note que l’adhésion du Maroc permettrait non seulement d’enrichir la communauté d’un partenaire de premier ordre, largement intégré au marché mondial, mais aussi de tirer profit de la complémentarité qui existe entre le Royaume et la Cedeao ; ce qui élimine, de facto, le risque de concurrence interne, et ouvre la voie à une politique de coopération poussée sur près de 80,7% des 4 349 produits, objet des échanges.